CHEYTION François [Dictionnaire des anarchistes]

Ouvrier viticulteur de l’Aude, anarchiste et syndicaliste militant de la fédération des Agricoles du Midi. Au IIIe congrès de sa fédération, du 13 au 16 août 1905 à Perpignan, il appela les délégués à se désintéresser de l’action législative : « Aucune amélioration n’est apportée à notre situation lamentable par l’action législative. Laissons faire les députés. Ne nous occupons point d’eux, et, dans la lutte que nous soutenons contre le patronat, n’employons que l’action directe. »

Au congrès CGT d’Amiens, en octobre 1906, il représenta les syndicats d’ouvriers agricoles et viticoles d’Armissan et de Coursan (Aude). Il fut un des signataires de la motion Griffuelhes, passée à la postérité sous le nom de « Charte d’Amiens ».

Il fut également délégué au congrès CGT de Marseille, en octobre 1908, par les syndicats d’agricoles de Coursan, Gruissan, Ornaisons et Saint-André-de-Roquelongue (Aude).

En 1910 il était secrétaire de l’Union des syndicats de l’Aude. Il se retira à l’issue du congrès de septembre 1910.

En 1913, il était secrétaire de la bourse du travail de Narbonne. Il fut délégué à la conférence des bourses et des fédérations des 13, 14 et 15 juillet 1913 et fit partie de la minorité qui, avec Arthur Marchand, Benoît Broutchoux et Raymond Péricat, prôna la grève générale pour le 24 septembre 1913.

En août 1914, François Cheytion fut mobilisé au 280e régiment d’infanterie. Grièvement blessé au front l’année suivante, il mourut à l’hôpital Louvencourt à Amiens. Une salle porte son nom à la bourse du travail de Narbonne.