COURTOIS Émile, Paul [dit Milot] [Dictionnaire des anarchistes]

Par Guillaume Davranche, Jean-Jacques Doré

Né le 27 mars 1897 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort à Nice (Alpes-Maritimes) le 2 juillet 1953 ; docker ; secrétaire du Comité syndicaliste révolutionnaire du Havre en janvier 1922 ; anarchiste puis communiste.

Fils d’un maçon, Émile Courtois était journalier lorsqu’il fut incorporé dans l’infanterie le 10 janvier 1916. Gazé en mai 1918 puis blessé à la cuisse le 19 septembre, il fut décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

Rendu à la vie civile en 1919, il était en 1920 l’un des membres notoires du Groupe libertaire du Havre (voir Henri Offroy). Le 28 décembre 1921, il participa à la création du CSR du Havre.

Au lendemain du congrès confédéral de Lyon (septembre 1919), les minoritaires de la CGT, prônant l’adhésion à la IIIe Internationale, organisèrent les Comités syndicalistes révolutionnaires dont l’objectif était de conquérir les directions des Unions, Fédérations et syndicats. Celui du Havre était dirigé par Achille Berceron (secrétaire), Marcel Coursolles (secrétaire adjoint), Louis Prunier (trésorier), Adolphe Masson (trésorier adjoint). Siégeaient à la commission administrative, Joseph Perrault, Henri Pigeon, Félix Bouvier, Alphonse Charron et Edmond Dumontier ; il comptait 60 membres fin 1920 et 102 en octobre 1921.

En janvier 1922, le CSR du Havre renouvela son bureau, Émile Courtois fut élu secrétaire et Jean Le Gall, trésorier.

Courtois participa activement à la grande grève des métallos du Havre en 1922, ce qui lui valut une inscription au carnet B de la Seine-Inférieure le 7 février 1923 ; il quitta Le Havre pour Paris la même année.

Émile Courtois habitait 113 rue Démidoff au Havre en 1921, Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales) en 1936, Saint Maur (?) en 1938 puis villa Thébaïde à Vence (Alpes-Maritimes) en 1940.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156527, notice COURTOIS Émile, Paul [dit Milot] [Dictionnaire des anarchistes] par Guillaume Davranche, Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 6 août 2020, dernière modification le 11 octobre 2022.

Par Guillaume Davranche, Jean-Jacques Doré

SOURCES : Groupe libertaire Jules Durand, Cent vingt ans d’anarchisme au Havre, Éditions du Libertaire, 2000 — John Barzman, Dockers, Métallos, Ménagères. Mouvements sociaux et cultures militantes au Havre, 1912-1923, PURH, 1997 — Arch. dép. Seine-Maritime 1 MP 611 Radiations du carnet B pour départ, 4 MP 2887 Mouvements politiques et syndicalistes suspects, 2 Z 183 CSR. — État civil, Matricule militaire.

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