Par Guillaume Davranche, Jean-Jacques Doré
Né le 9 avril 1887 à Armentières (Nord), mort à Ebensee (Autriche) le 7 mars 1945 ; camelot ; anarchiste et syndicaliste.
Fils d’un tisseur et d’une bobineuse, Henri Demaille attira l’œil de la police par son activité et son aptitude de meneur lors de la grande grève de 111 jours des métallos du Havre ( Seine-Inférieure, Seine-Maritime) durant l’été 1922.
Inscrit au carnet B de la Seine-Inférieure le 7 février 1923, il militait au sein du groupe Élisée Reclus et du Groupe libertaire havrais (GLH), adhérent à l’Union anarchiste (UA). Il avait , en outre, constitué une véritable librairie anarchiste où il compilait revues et ouvrages à la disposition de tous ; il en fit ainsi le pôle anarchiste du Havre.
En 1926-1927, il fut particulièrement actif lors de la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti.
En 1940, il cacha quelque temps son camarade Georges Burgat*, insoumis. Il fut par la suite arrêté par les Allemands puis déporté au camp d’Ebensee en Autriche, où il mourut le 7 mars 1945.
Henri Demaille avait épousé Eugénie Pillie au Havre le 14 avril 1920.
Par Guillaume Davranche, Jean-Jacques Doré
SOURCES : Groupe libertaire Jules Durand, Cent vingt ans d’anarchisme au Havre, Éditions du Libertaire, 2000. — Arch. Dép. Seine-Maritime 1 MP 285 Radiation du carnet B pour départ, 1 MP 1134. — État civil.