ROUSSELET Henriette [Dictionnaire des anarchistes]

En 1911, Henriette Rousselet (épouse Trimel) appartenait à la communauté libre de Bascon (Aisne) animée par Georges Butaud*. Elle ne se confond pas avec Henriette Roussel*.

En 1911-1914, elle signa sous son nom de jeune fille des articles dans La Vie anarchiste. Dans l’un d’eux, « Les compagnes », publié dans le n°10 (mai 1912), elle s’en prenait aux femmes qui « viennent parmi nous parce que leur copain est anarchiste ; demain si les circonstances étaient telles, elles se mettraient avec un flic et épouseraient sa mentalité. Inutile de leur demander une opinion sur les articles qui paraissent dans nos journaux. La question sociale ne les, intéresse pas et elles ne font pas d’efforts pour la comprendre. […] Enfin bref, des femmes ayant une individualité, des femmes qui luttent on n’en rencontre guère, elles sont rares, très rares et la femme est une des entraves à l’évolution. » Elle abordait ensuite la responsabilité des hommes dans cette situation : « S’il est difficile de rencontrer la vraie camarade anarchiste, c’est que l’homme ayant des besoins sexuels à satisfaire, s’abaisse à la mentalité de la femme pour la conquérir au lieu de tenter d’élever à la hauteur de la sienne la mentalité de celle-ci. »

En 1914, elle était adhérente du groupe individualiste La Libre Discussion de Paris 20e, qui se réunissait au 391, rue des Pyrénées.