Par Rolf Dupuy
Né le 25 juillet 1859 à Villedieu (Vaucluse) ; ouvrier cordonnier, militant anarchiste à Marseille et à Toulon.
Auguste Chauvin semble s’être installé vers 1880 à Marseille où il demeurait 1 rue Triperie et « où il travaillait en chambre ». Les différents rapports de police le signalaient tous comme « un très bon ouvrier du point de vue professionnel » mais tous s’accordaient également à le qualifier « d’anarchiste dangereux ».
Auguste Chauvin allait être l’une des figures dominantes du mouvement libertaire local dans les années 1884-1887, au cours desquelles il organisait la plupart des réunions. Il prit une grande part aux manifestations de chômeurs en 1884, année où il était le trésorier de L’Affamé, journal anarchiste communiste (Marseille, n°1, 15 mai à n°6, 27 juillet 1884) auquel collaboraient entre autres Louis Buisson*, Etienne Bellot, Justin Mazade*, Alphonse Montant*, Joseph Torrens* et Prosper Ferrero. Après la disparition de cet organe, c’est Chauvin qui recevait tous les quinze jours par paquets de 100 Le Révolté de Genève qui était interdit. En 1885 il collabora aux deux numéros (mai et juin) de Le Droit Social publié à Marseille et dont le gérant était Alphonse Lauze*.
En 1886 il était à Toulon où il fut l’un des fondateurs de l’Union des Chambres syndicales ouvrières du Var. Il participa à Marseille à la manifestation du 1er mai 1890 et à celle du 1er mai 1892 où il fut arrêté. En 1894 il était actif au groupe Les révolutionnaires du centre puis quitta les Bouches-du-Rhône et, de 1895 à 1911, fut le secrétaire du syndicat des ouvriers cordonniers de Toulon et de 1905 à 1907 l’administrateur de la Bourse du Travail.
Par Rolf Dupuy
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône M6/3345, 3346, 3386, 3390, 4689 A.VI T/5/2 – AD Var 4M52 & 53, 7M7/1, 16M19/1. — R . Bianco, Le mouvement anarchiste à Marseille…, op. cit. — R. Bianco, Un siècle de presse…. — Dictionnaire biographique du mouvement..., op. cit.