GUÉNA René, Yves [Dictionnaire des anarchistes]

René Guéna avait commencé à militer très activement dès 1913 à l’arsenal de Brest. Suite à sa participation à la grève du 1er janvier 1918, il fut licencié de l’arsenal et trouva un travail à la coopérative des dockers L’Egalitaire.

Il était en 1917 secrétaire de la Bourse du Travail de sa ville natale et secrétaire de l’Union départementale CGT du Finistère. François Dravalen, secrétaire sortant, fut réélu dans ces fonctions et Guéna devint trésorier. L’affiliation de l’UD au Comité de défense syndicaliste fut approuvée mais l’adresse d’un salut fraternel aux révolutionnaires russes proposée par Le Duff* fut jugée prématurée en raison du « caractère [encore] trop confus » de la révolution.

En 1920, à l’issue du congrès départemental de l’UD qui se tint à Carhaix-Plouguer (Finistère), Guéna fit partie du bureau aux côtés du libertaire Edmond Le Bris, le nouveau secrétaire. Le 15 octobre 1920 il fut élu au conseil d’administration de la Maison du peuple. Sur 10 membres du conseil, sept étaient anarchistes : Guéna, Le Gall*, R. Martin*, Le Bris, Gourmelon*, H. Cadec* et Jean Tréguer*. Docker depuis 1919, Guéna remplaça Tréguer à la tête du syndicat jusqu’en 1924 où ce dernier reprit son poste. Au début des années 1920 il était le délégué du syndicat des inscrits maritimes au Comité Sacco-Vanzetti. Il repésenta l’UD-CGT, dont il était le secrétaire, au Comité de vigilance et d’action contre les menées fascistes d’Action française. Le comité, fondé par R. Martin le 6 juillet 1923, comptait dans son bureau 6 anarchistes et 4 communistes.

Inscrit au Carnet B du Finistère, Guéna n’en fut rayé que le 23 septembre 1928, après s’être installé à Saint-Nazaire en 1924.