MERCEREAU Brutus Emmanuel [Dictionnaire des anarchistes]

Fils d’un professeur de mathématiques devenu médecin, aîné de sept enfants, Brutus Mercereau écrivit dans un très grand nombre de publications anarchistes. Il semble avoir été très actif dès avant la Première Guerre mondiale puisqu’il collaborait alors à la Bataille syndicaliste (Paris 1911-1915).

Il fut mobilisé de 1914 à 1919.

Entre les deux guerres on retrouve son nom en particulier dans le quotidien de la CGT La Bataille (Paris, 1921-1925), L’Ennemi du peuple esclave (Paris, 3 numéros de novembre 1928 à janvier 1929) de Louis Louvet*, Germinal (Amiens, 1919-1933) de Georges Bastien*, L’Insurgé (Paris, 60 numéros du 7 mai 1925 au 26 juin 1926) d’André Colomer*, Le Libertaire (série quotidienne, 1923-1925), Le Réfractaire (Paris, 1927-1932) d’A. Martin* et Gaston Rolland*, La Revue Anarchiste (Paris, 1922-1925) de Sébastien Faure*, Le Semeur de Normandie (Caen, 1923-1926) de Barbé*, et La Voix Libertaire (Limoges, 1929-1939), organe de l’AFA. Il écrivit notamment plusieurs nouvelles.

Le 2 mars 1923, il publia dans le Libertaire l’article "Pour Germaine Berton, faisons-la connaître et aimer". Il fut arrêté pour cet article, à la fin du mois, avec le gérant du journal Chauvin* et inculpé d’apologie de la violence. On leur refusa la liberté provisoire. Le 25 avril, défendus par Me Torres, ils étaient tous deux condamnés à six semaines de prison et 500 francs d’amende.

Le nom de Brutus Mercereau n’apparait plus dans la presse révolutionnaire depuis la Libération.