REIMERINGER Georges, Eugène [Dictionnaire des anarchistes]

Par René Bianco, notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell, Claude Pennetier

Né le 18 mars 1886 à Paris (Xe arr.), mort le 22 octobre 1977 à Montfort-l’Amaury (Seine-et-Oise) ; ajusteur ; militant anarchiste et antimilitariste en région parisienne.

Fils d’un mécanicien, et d’une ménagère, Georges Reimeringer vécut à Saint-Étienne (Loire) où il fut très actif lors des grèves de la métallurgie, puis à Coulommiers (Seine-et-Marne).

Le 2 novembre 1907 il fut appelé pour le service militaire au 155e régiment d’infanterie, dans la Meuse où vivait son père. Le 11 mai 1908, il fut promu soldat armurier, puis caporal armurier le 25 septembre. Il fut libéré le 25 septembre 1909 avec le certificat de bonne conduite.

En janvier 1911, il habitait au 149, rue de Paris à Saint-Denis ; en juin, il était au 26, rue de l’Aqueduc à Paris 10e ; en avril 1912 il habitait au 188, rue du Faubourg-Saint-Denis, à Paris 10e.

Mobilisé le 2 août 1914, il combattit jusqu’au 29 janvier 1915. À cette date, il fut blessé aux fesses par éclats d’obus au bois de la Grurie, en Argonne, et fut évacué vers l’arrière, tout en restant sous l’uniforme. Le 13 avril 1915, il fut détaché à la Société de boulonnerie et de constructions mécaniques de Puteaux (Seine).

Il se maria le 8 février 1916 à Paris 18e avec Marie Louise Robert. Il habitait à l’époque au 10 ter rue des Saules.

Il fut démobilisé le 3 avril 1919. Cette année-là, il fut nommé trésorier de la Fédération anarchiste parisienne. Très lié à Pierre Le Meillour, il se consacrait surtout au syndicalisme.

Le 9 juin 1920 il fut arrêté avec Kreutz, Mathieu, Lévêque et Couturier pour avoir manifesté en faveur de Émile Cottin emprisonné pour un attentat contre Clemenceau. Accusé d’avoir été, avec Kreutz, l’auteur d’une affiche soutenant Cottin et les mutins de la mer Noire, il fut condamné à un an de prison.

Le 19 août 1920 il fut condamné pour « provocation de militaires à la désobéissance et apologie de meurtre », peine portée en appel, le 22 octobre, à huit mois de prison et 100 francs d’amende.

Six autres militants, arrêtés en même temps que lui, furent condamnés à des peines de quatre à six mois de prison.

Les 2-4 décembre 1922, il fut délégué au IIIe congrès de l’Union anarchiste (UA), tenu à Levallois-Perret.

Il fut candidat abstentionniste aux élections législatives de 1924 en Seine-et-Oise. Il était alors outilleur et habitait 94 ter, route d’Argenteuil, à Carrières-sur-Seine (Seine-et-Oise).

Le 24 juillet 1930 il fut condamné par le tribunal correctionnel de la Seine à 25 francs d’amende pour coups et blessures volontaires.

En 1935, Reimeringer était secrétaire de la section de Houilles-Carrières-Montbesson de la Ligue internationale des combattants de la paix (LICP). Il était également militant de la CGT-SR. En 1939, habitant toujours à Carrières-sur-Seine, il travaillait à l’entreprise Bardet à Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156830, notice REIMERINGER Georges, Eugène [Dictionnaire des anarchistes] par René Bianco, notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell, Claude Pennetier, version mise en ligne le 23 février 2014, dernière modification le 16 octobre 2022.

Par René Bianco, notice complétée par Rolf Dupuy et Marianne Enckell, Claude Pennetier

SOURCES : État civil de Paris 10e. — Registres matricules de la Meuse. — Le Libertaire, années 1935 et 1936. — Notes de R. Bianco — La Croix, 11 juin 1920. — Le Matin, 27 avril 1924. — Aline Fontvieille-Vojtovic, Rueil-Malmaison (1789-1939), Société historique de Rueil-Malmaison, 2013. — Notes de Frédéric Thébault et Guillaume Davranche.

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