BARDIN Georges. Pseudonyme : VILLARD

Par Murielle Tournadre

Né le 7 août 1926 à Gerzat (Puy de Dôme), mort début 2012 ; fonctionnaire à l’office des céréales (ONIC) dans le Puy-de-Dôme ; résistant ; secrétaire de section aux jeunesses socialistes, adhère également au mouvement trotskyste ; secrétaire de la section départementale ainsi que membre de la commission exécutive de la CGT départementale ; président de la fédération des Libres Penseurs du Puy-de-Dôme.

Georges Bardin naquit au sein d’une famille modeste. Antoine Bardin, son père, était un paysan devenu fonctionnaire à l’office du blé en 1936. Il fut maire de Gerzat de 1929 à 1941. Antoine Bardin était marié à Anne Périchet, femme de service dans un sanatorium. Elle était syndiquée, comme son époux, à la CGT ; elle savait affirmer sa personnalité, ainsi qu’un vrai esprit critique sur un fond d’anticléricalisme. Le grand-père de Georges Bardin était quant à lui radical socialiste.

Enfant, il appartint aux éclaireurs de France puis aux « auberge de jeunesse », organisation laïque dans laquelle il pratiquait des activités culturelles et de loisirs. À quinze ans, il était chef de troupe ainsi que responsable de clubs et délégué départemental.

En 1943, alors qu’il n’avait que dix-sept ans, Georges Bardin entra dans la Résistance. Dans un premier temps pour retrouver son frère qui, pour échapper au STO, choisit la clandestinité, il rejoint le MUR (Mouvement Uni de Résistance). Georges Bardin prit contact avec Nestor Péret*, le responsable local de la résistance. Georges Bardin et son frère restèrent dans le maquis d’avril à septembre 1944.

En octobre 1944, Georges Bardin adhéra à la CGT alors qu’il travaillait à l’office des céréales où il était fonctionnaire. En 1945, il fut admis aux jeunesses socialistes où il endossa les fonctions de secrétaire de section. En 1946, il entra dans le mouvement trotskyste et rencontra Gérard Bloch qui était selon lui « un militant hors rang ». En 1946, âgé de vingt ans, Georges Bardin devint secrétaire départemental de la section syndicale de la CGT, responsabilité qu’il endossa également de 1952 à 1956 et de 1964 à 1968. En revanche, il rompit avec la SFIO en 1946 en raison de la position du parti à l’égard de la politique coloniale en Algérie puis en Indochine. En 1952, il rencontra Pierre Lambert lors d’un congrès du Parti communiste internationaliste (PCI). Jusqu’en 1966, Georges Bardin eut le rôle de contact avec les différents éléments trotskystes du département.

À partir de 1954 et pendant la guerre d’Algérie, il lutta, au sein d’un comité contre la répression, aux cotés de Raymond Guillaneuf mais à la fin de l’année 1955, le PC entra dans ce comité et en prit le contrôle. Dès 1958, à trente-deux ans, Georges Bardin adhéra à la fédération de la Libre pensée du Puy-de-Dôme dont il devint le trésorier dans les années 1975, puis le président en 1996 à 1999. Georges Bardin se présenta aux élections municipales de 1982 à Gerzat. Il était inscrit sur la liste du MPPT obtint moins 3 % voix. Il s’était également présenté aux élections législatives de 1986 pour le même parti.

Marié à Gerzat en février 1949 avec Marcelle François, divorcé, Georges Bardin se remaria à Chamalières (Puy-de-Dôme) en mai 1966 avec Alta Tebner.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15690, notice BARDIN Georges. Pseudonyme : VILLARD par Murielle Tournadre, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 9 novembre 2022.

Par Murielle Tournadre

SOURCES : Entretiens réalisés au printemps et à l’automne 1999 par Murielle Tournadre. — État civil de Gerzat (2008).

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