QUIGNON Georges

Par Julien Cahon

Né le 2 octobre 1918 à Pantin (Seine), mort le 7 août 1997 à Amiens (Somme) ; employé de commerce ; militant socialiste SFIO et syndicaliste FO ; résistant ; secrétaire fédéral des JS clandestines ; secrétaire du syndicat FO Alimentation d’Amiens, membre de la commission nationale de contrôle des syndicats FO Alimentation (1965) ; conseiller municipal d’Amiens (1959-1971).

Georges Quignon, vers 1965.
Georges Quignon, vers 1965.
Le Courrier picard, 24 février 1965.

Fils de Georges Quignon, maçon, et de Angelle Dhaille, sans profession, Georges Quignon, installé à Amiens dans les années 1920, adhéra à la SFIO en 1935. Résistant sous le pseudonyme de « Quiqui », il fut secrétaire fédéral des jeunesses socialistes clandestines pendant l’occupation. Déporté du travail à Bremerhaven (Allemagne), il rentra en France en 1943. Réfractaire au STO, il devint membre de Libération-nord (1943-1944).
Sur le plan syndical, Georges Quignon fut secrétaire (1959) puis secrétaire-adjoint (1965) du syndicat FO Alimentation d’Amiens, et membre de la commission nationale de contrôle des syndicats FO de l’alimentation en 1965. Il milita aussi dans le milieu associatif amiénois : il appartenait à diverses associations du quartier Châteaudun (président de la société de boules notamment), fut président de la commune libre de Châteaudun, membre du comité des parents d’élèves, membre du conseil d’administration de la bibliothèque populaire, président d’honneur de l’Olympique amiénois, président d’honneur des Anciens élèves, président des supporters de Coop-Michelet. En 1965, il était également membre délégué du comité d’entreprise des Coopérateurs de Picardie et membre du comité départemental des déportés du travail.
Candidat sans succès aux élections municipales à Amiens en 1947, 1950 et 1953, Georges Quignon fut élu en 1959 sur la liste dirigée par Maurice Vast. En décembre 1960, il fut désigné pour le congrès national de la SFIO, avec Max Lejeune, Raymond Lenne et Albert Bayard. En 1965, il quitta le Parti socialiste SFIO dans le sillage de Maurice Vast et fut réélu sur la liste de ce dernier, composée d’anciens socialistes, de centristes et de gaullistes, face à la liste d’union de la gauche conduite par Camille Goret. Aux élections municipales de 1971, Georges Quignon fut battu, comme toute la liste du maire sortant, par la liste d’union du communiste René Lamps.
Georges Quignon fut ensuite candidat du Mouvement démocrate-socialiste (MDS) aux élections cantonales de 1973, dans le canton d’Amiens nord-ouest, où la communiste Eliane Cosserat fut élue.
Chevalier du mérite social, Georges Quignon était titulaire de la médaille du CVR et de la médaille commémorative de la Libération.

Il s’était marié le 4 octobre 1947 à Amiens (Somme) avec Yvonne Vilain.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156950, notice QUIGNON Georges par Julien Cahon, version mise en ligne le 17 mars 2014, dernière modification le 3 septembre 2020.

Par Julien Cahon

Georges Quignon, vers 1965.
Georges Quignon, vers 1965.
Le Courrier picard, 24 février 1965.

SOURCES : Arch. Dép. Somme, 1498W (ONAC, dossier CVR 982) — Le Courrier picard, 1945-1973. — État civil.

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