RENU Henri

Par Julien Cahon

Né le 30 septembre 1890 à Beaucamps-le-Vieux (Somme), mort le 4 janvier 1949 à Méharicourt (Somme) ; instituteur ; militant socialiste SFIO dans la Somme ; trésorier fédéral (1930-1933) ; maire de Méharicourt (1947-1949), conseiller général (1945-1949).

Fils de Victor Renu et de Ernestine Saingault, passementiers, Henri Renu, élève à l’Ecole normale d’Amiens, fut nommé instituteur à Picquigny, Maucourt puis, à partir de 1924 à Méharicourt, village du Santerre dont il était également secrétaire de mairie. Il devint ensuite le directeur de l’école communale.
Combattant de la Première Guerre mondiale, mobilisé en 1914, il participa notamment à la bataille de la Marne, et fut décoré de la Croix de guerre. De nouveau mobilisé en 1939, Henri Renu fut, en 1940, suspendu de ses fonctions dans l’enseignement par le régime de Vichy, pour son appartenance à la franc-maçonnerie. L’article nécrologique paru dans Le Cri du peuple en janvier 1949 présentait aussi cet ancien combattant comme un prisonnier de guerre qui avait connu les camps de représailles. Un rapport du cabinet du préfet, rédigé à l’occasion des élections cantonales de 1945, mentionnait « combattant 39-40, prisonnier déporté dans un camp en Russie ». Dans l’entre-deux-guerres, Henri Renu fut le président de la section des anciens combattants de Méharicourt. A la même époque, il était secrétaire de la section locale de la Ligue des droits de l’Homme
Il avait adhéré à la SFIO en 1929 et devint le trésorier de la fédération de la Somme. En 1933, il fut de ceux, avec Bernard André, Marcel Delassus, Cléor Longueville, qui suivirent Louis Lebel, Léon Thoyot, et Rodolphe Tonnelier, lors de la scission néosocialiste de 1933. Il rejoignit alors le nouveau parti fondé par Marcel Déat, le Parti socialiste de France (Union Jean Jaurès), et signa de nombreux articles dans Le Socialiste picard, hebdomadaire local des scissionnistes.
Réintégré à la SFIO, il fut élu conseiller général du canton de Rosières-en-Santerre en 1945. Il était, la même année, membre de la commission administrative de l’union fédérale des élus socialistes, formée en novembre 1945. En 1947, élu conseiller municipal de Méharicourt, il fut désigné maire de cette commune. Il conserva ces mandats jusqu’à son décès, en 1949. Son épouse fut candidate aux élections cantonales d’octobre 1951, dans le canton de Rosières, face au sortant, Eugène Doucet (Radical). Sa profession de foi, signée madame veuve Henri Renu, ne mentionnait pas son prénom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156963, notice RENU Henri par Julien Cahon, version mise en ligne le 4 mars 2014, dernière modification le 3 septembre 2020.

Par Julien Cahon

SOURCES : Arch. Dép. Somme, 21W364, 23W60, 23W66. — Arch. OURS, dossier Somme. — Le Cri du peuple, 1945-1949. — État civil.

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