DOMENECH Albert [Dictionnaire Algérie]

Fils d’un ouvrier ébéniste anarcho-syndicaliste établi à Alger dans le quartier de Bab-el-Oued, Albert Domenech est le frère de Henri Domenech*, syndicaliste des PTT et militant du PCA (Parti communiste algérien), et de Jean-Baptiste Domenech qui, plus scolarisé, sera employé de banque à Alger et adhérent du syndicat CFTC, important dans cette profession, et dont il aurait été un temps secrétaire.

Encore à l’école primaire à Bab-el-Oued à seize ans, A. Domenech passe en centre d’apprentissage ; il devient ouvrier du bâtiment. Tout jeune communiste, à dix sept ans, il adhère à la CGTU et devient en 1935, secrétaire des Jeunesses communistes d’Alger.

Vers 1936, marié et chargé de famille, « pour des raisons économiques », il vient à Marseille. Il avait participé au congrès du PCF à Villeurbanne (Rhône) en janvier 1936. Il travaille aux Aciéries du Nord (au nord de Marseille) puis aux raffineries de pétrole de Martigues ; il est élu en décembre 1937 au bureau fédéral des Jeunesses communistes des Bouches-du-Rhône. Alors que le PCF est clandestin, il sera arrêté le 1er octobre 1941. Après 1945, ouvrier sur les Chantiers de Provence à Port-de-Bouc, il sera encore connu comme secrétaire du syndicat CGT.

Arrêté le 1er octobre 1941 puis condamné à dix ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour, A. Domenech, interné à la centrale d’Eysses, participe à la révolte de février 1944 ; il est déporté le 18 juin 1944, au départ du camp de Royallieu à Compiègne, vers Dachau d’où il est revenu.

En 1953, il assiste au congrès départemental du SPF. Membre du comité fédéral du PCF entre juin 1957 et juillet 1962, il est aussi secrétaire de la section de Port-de-Bouc, conseiller municipal et secrétaire du syndicat CGT des métaux de cette localité.

Une rue de Port-de-Bouc porte son nom.