BARDINI Amédée, Antoine

Par Antoine Olivesi

Né le 16 mars 1908 à Sartène (Corse) ; pharmacien ; militant socialiste ; secrétaire administratif de la Fédération SFIO des Bouches-du-Rhône de 1936 à 1939 ; conseiller municipal de Marseille de 1959 à 1978.

Amédée Bardini fit ses études de pharmacie à Marseille où il milita dans les rangs du Parti Socialiste SFIO.
En décembre 1933, il était membre du bureau des étudiants socialistes et, au cours de l’année 1934, il fit de nombreuses conférences devant les Étudiants socialistes et les JS sur Hitler, contre la guerre et le service militaire de deux ans, ainsi que contre les décrets-lois. Le 12 février 1934, il fut délégué par les Étudiants socialistes pour les représenter à la manifestation.
Bardini animait par ailleurs le groupe des Corses socialistes de Marseille et était l’un des correspondants dans cette ville, du Journal La Corse Socialiste de Toussaint Marchioni*.
En décembre 1935 il fut élu secrétaire administratif de la 10e section de Marseille (quartier de Mazargues). Il participa activement aux campagnes électorales de 1935 et de 1936 dans cette ville.
Au congrès fédéral SFIO des Pennes-Mirabeau, en mai 1936, il intervint pour constater que le Parti communiste s’était accru au détriment des socialistes à la faveur des comités Amsterdam-Pleyel. Puisque ce parti ne voulait pas collaborer au gouvernement Blum, Bardini estima que « ce serait une grande faute que de continuer cette politique » qui affaiblissait la SFIO en laissant les militants de cette dernière adhérer à des comités de masse du type Front populaire, Amis de l’URSS, etc.
Au congrès de Septèmes, en septembre, Bardini fut élu secrétaire fédéral adjoint, et devint ainsi le second de Calvelli. Il s’occupa surtout des problèmes administratifs et de l’hebdomadaire fédéral Provence Socialiste où il écrivait un éditorial politique régulier. Entre avril et juin 1939 il signa ses articles pour répondre aux attaques communistes contre la SFIO émanant, dans Rouge-Midi, de François Billoux* et de Jean Cristofol*. La polémique fut assez violente.
En octobre 1937, Bardini avait présidé le comité électoral de Rodolphe Jacquet* dans le dixième canton pour les élections au conseil d’arrondissement.
Résistant de la première heure, Bardini fut arrêté par la Gestapo en mai 1943 et déporté dans plusieurs camps, notamment à Mauthausen. Il ne fut libéré que deux ans plus tard.
Après la guerre, il fut candidat au conseil général, en septembre 1945, dans le canton de Châteaurenard où il obtint 1 612 voix sur 12 084 inscrits. En 1959, il fut élu conseiller municipal de Marseille sur la liste Gaston Defferre* et réélu en 1965 et en 1971 dans le 5e secteur. En 1971, il était président du groupe municipal SFIO à l’Hôtel de Ville et assistant de Mlle Irma Rapuzzi* adjointe aux Finances qui était également sa co-listière.
Réélu en mars 1977, Bardini était devenu le doyen du conseil municipal. Il mourut subitement à Marseille le 30 novembre 1978. Il était officier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre, de la rosette de la Résistance et de celle des Déportés Résistants « Nuit et Brouillard ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15697, notice BARDINI Amédée, Antoine par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 20 octobre 2008.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, III M/57 ; VM2/289. — Le Petit Provençal, 20 décembre 1933, 18 janvier, 16 février, 14 avril, 7 et 12 mai 1934, juillet et décembre 1935, 1er octobre 1937. — Marseille puis Provence socialiste, notamment les 30 mai, 19 septembre 1936, 12 mars 1937, 24 février, 7 avril, 5 mai, 19 juin 1939. — Le Provençal, mars 1965, mars 1971, mai 1977, 2 et 3 décembre 1978 (avis de décès, nécrologie et photo).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable