LABEAUNE Albert dit Edmond

Fils d’un ouvrier et d’une mère au foyer. Après avoir obtenu son certificat d’étude, Albert Labeaune fit son apprentissage de tourneur, de 1935 à 1937, à l’usine des fers à bœufs (Forges saint Hippolyte), aux Trillers (commune de Vaux, Allier). Son père, après avoir été ouvrier agricole, et son beau-frère, travaillèrent également dans cette entreprise. Albert Labeaune y resta encore deux ans et se syndiqua à la CGT en 1937. De 1938 à 1943, il s’embaucha comme tourneur à l’usine Saint-Jacques de Montluçon qui appartenait à la Compagnie Châtillon-Commentry-Neuves Maisons. Durant cette période, il fit les Chantiers de Jeunesse à Mézières en Brenne (mars à octobre 1941). Il fut envoyé en Allemagne au titre de la « relève », il s’échappa du fameux convoi du 6 janvier 1943 mais fut repris. Une seconde tentative à Dijon n’eut pas plus de succès, il fit tout son temps de captivité, en Autriche.

Il revint en France en 1945 et reprit son travail de tourneur à Saint-Jacques. Il épousa une secrétaire sténo-dactylo dont il eut une fille.

Labeaune adhéra au Parti Communiste Français, le 1er janvier 1948, au moment de la scission syndicale de Force Ouvrière, il suivit une école de section.

Il exerça des fonctions syndicales : délégué du personnel en 1950. Il fut élu secrétaire du Comité d’Etablissement (C.E.) de Saint-Jacques d’avril 1958 à avril 1964 puis, après une mise en place de 2 ans, de celui du C.E. de la Fonderie d’avril 1966 à 1972. À partir de 1958, il milita au sein de sein de l’Union Locale CGT de Montluçon en compagnie d’Adam Gabrielli de Dunlop et Chenaudy de Saint Gobain ; il exerça la responsabilité de secrétaire général de 1964 à 1971. Membre de la Commission exécutive de l’UD de l’Allier de 1963 à 1973, il fut élu au bureau de l’UD de 1963 à 1971.

Après avoir travaillé de 1966 à 1979 à la Fonderie, il fut licencié économique en 1979-1981. Il partit à la retraite en 1981.

Albert Labeaune milita également au Secours Populaire et à France-URSS. Il participa à la création de Loisirs Solidarité des Retraités (LSR) de Montluçon en 1982 et appartint à son bureau durant plusieurs années.