Par René Gallissot
Né le 29 mars 1913 à Alger (Algérie), mort le 15 mai 1996 à Montpellier (Hérault) ; instituteur dans l’Est algérien ; militant anarchiste et pour l’indépendance algérienne ; interné en 1958 au camp de Lodi [Draa-Essamar] et expulsé d’Algérie en 1959.
Sa petite nièce, Nathalie Funès, a cherché à retrouver des traces de ce militant. De culture arabo-berbère, Fernand Doukhan fut le premier de sa lignée de descendants de "juifs indigènes", à naître français, à ne pas porter un prénom usuel hébraïque, à apprendre le français à l’école publique française, à devenir fonctionnaire, et le premier à partir à la Seconde Guerre mondiale pour défendre le drapeau tricolore.
Connu pour son militantisme libertaire et pour avoir pris position pour l’indépendance durant la guerre de libération, Fernand Doukhan fut arrêté le 28 janvier 1957, lors de la grève de huit jours lancée par l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) et le FLN (Front de libération nationale). Dans le camp d’internement de Lodi, il croisa Henri Alleg. Un an et deux mois après son arrestation, il fut expulsé vers la France dans l’été 1959.
Par René Gallissot
SOURCES : Correspondance de sa petite nièce Nathalie Funès, septembre 2009. — N. Funès, Mon oncle d’Algérie, Stock, Paris, 2010.