Par Didier Bigorgne
Né le 4 avril 1914 à Montcy-Saint-Pierre (Ardennes), mort le 12 octobre 1995 à Troyes (Aube) ; livreur, puis cheminot ; militant communiste et déporté ; maire adjoint de Mohon (1945-1947).
Fils d’un mécanicien et d’une repasseuse, Jules Michel exerçait le métier de livreur quand il épousa Paulette Madeleine Godart, vendeuse, le 6 août 1938 à Villers-Semeuse (Ardennes). Il devint ensuite chauffeur au dépôt SNCF de Mohon.
En 1939, Jules Michel était membre du bureau de la Région communiste des Ardennes, en qualité de délégué des Jeunesses communistes. Le 19 octobre 1941, il fit partie des huit militants communistes qui furent arrêtés à leur domicile par la police allemande. Ecroué à la prison de Charleville, puis interné à Royallieu (Compiègne), Jules Michel fut déporté au camp de Sachsenhausen-Oranienburg (Allemagne) le 24 janvier 1943. Il fut libéré à Dachau en 1945.
Jules Michel fut membre du comité de parrainage de la liste PCF (Pierre Lareppe, Jules Mouron, Rolande Trempé*, Clément Pierlot) présentée aux élections législatives du 21 octobre 1945. À l’élection municipale complémentaire du 18 novembre 1945 à Mohon, il fut élu sur la liste communiste qui remporta une victoire totale. Il devint premier adjoint au maire communiste Yvonne Dauby, et exerça son mandat jusqu’en octobre 1947.
Par Didier Bigorgne
SOURCES : Arch. Dép. Ardennes, 1W 14 (notes du préfet des Ardennes à la Feldkommandantur à Charleville) ; 1W 42-55.— Liberté, 13 octobre 1945.— Presse locale .— État civil de Charleville-Mézières (commune de Montcy-Saint-Pierre) et de Villers-Semeuse.