BARGERO Jean-Louis, François

Par Claude Pennetier

Né le 5 mai 1938 à Conflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise, Yvelines) ; instituteur ; maire communiste de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) de 1975 à 2004 ; conseiller général (1976-2001).

Fils d’un ajusteur et d’une femme de ménage sympathisants communistes, petit-fils, côté paternels, d’Italiens qui vécurent à Champigny-sur-Marne, Jean-Louis Bargero habita pendant cinq ans, en raison de la guerre, à Châteauneuf-les-Martigues. Bon élève de l’école primaire et du cours complémentaire, titulaire du baccalauréat, il devint instituteur en 1958 à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) et adhéra au Syndicat national des instituteurs (SNI). Militant des Jeunesses communistes depuis 1957, il adhéra au Parti communiste français l’année suivante. Il participa au comité de la section communiste et suivit une école de la fédération communiste en 1961.
Jean-Louis Bargero se maria avec Renée Glisière, ouvrière de la métallurgie devenue employée de mairie, communiste, fille de deux permanents de la CGT. Ils eurent quatre enfants, trois garçons et une fille. Ils vinrent habiter Champigny-sur-Marne en 1959 (cité du Bois-l’Abbé pendant trente ans) où il enseigna à l’école du Plan pendant quinze ans puis, à partir de 1965, professeur de français (il avait un certificat de littérature française) au collège d’enseignement secondaire du Bois-L’Abbé et fut responsable local du Syndicat national des instituteurs puis animateur départemental d’Unité et action.
Jean-Louis Bargero entra au comité et au bureau de la section communiste puis, en 1965-1966, effectua son service militaire comme soldat de deuxième classe. A son retour, il devint le secrétaire de la section communiste de Champigny-sur-Marne et était invité aux réunions du comité de la fédération communiste, il suivit des écoles centrales du PCF (un mois en 1969 et quatre mois en 1974). Élu conseiller municipal en 1971, permanent depuis 1974, il fut élu maire de Champigny-sur-Marne le 18 juin 1975 à la mort de Louis Talamoni. Le premier adjoint, Pierre Vincenot, était le candidat attendu. Sept conseillers votèrent pour celui-ci lors de l’élection du maire. Talamoni aurait manifesté auprès de Georges Marchais son souhait de voir Bargero lui succéder. Celui-ci réussit à se faire accepter. Jean-Louis Bargero devint conseiller général en 1976 (5 221 voix, première position, élu au deuxième tour), réélu en 1982 dans le canton Champigny-Est (5 609 voix, première position, 7 810). L’ouvrage de Marcel Rosette, La gestion communale dans l’action (1977, Éditions sociales) devint son livre de chevet. Réélu en 1977 avec 52 % des suffrages exprimés en 1977, il multiplia ensuite les mandat et fonctions : conseiller régional de 1977 à 1979, président de l’office HLM, président de la Campignoise d’habitation, de la caisse des écoles, du centre communal d’action sociale. Il fut aussi candidat suppléant en 1978 aux élections législatives dans la sixième circonscription Champigny-Le Perreux. Réélu à nouveau au conseil général, en 2001, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat.
Membre du bureau de la fédération communiste (1974-1979), il siégea au comité fédéral de 1979 à 1990 et surtout au comité central du PCF de 1994 à 1997. La présence de Georges Marchais et sa femme Liliane Marchais parmi les habitants contribua-t-elle à un lien plus fort avec la direction du PCF ? Bargero contesta les analyses de Raymond Pronier dans Les municipalités communistes, bilan de trente années de gestion (1983), affirmant qu’il avait peu d’occasions de converser avec le secrétaire général et que Liliane Marchais n’avait jamais accepté d’être adjointe.
Secrétaire général de l’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) depuis 1991, il en devint le président de 2001 au 9 octobre 2005.
L’élection municipale de mars 2001 fut annulée par le Conseil d’État. Jean-Louis Bargero et sa liste l’emporta aux élections générales en septembre 2002, avec 400 voix d’avance alors que l’abstention concernait la moitié des électeurs. Il abandonna ses responsabilités de maire de Champigny-sur-Marne le 27 novembre 2004 à Dominique Adenot, son premier adjoint, et resta conseiller municipal.
Il reçut la Légion d’honneur en 1998 et fut nommé maire honoraire en 2005.

Jean-Louis Bargero, divorça et se remaria en août 2001 à Champigny avec Françoise Lemoine, sa chef de cabinet. I

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15715, notice BARGERO Jean-Louis, François par Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 10 février 2019.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse nationale. — Céline Richez, Itinéraire d’un maire communiste, l’exemple de Jean-Louis Bargero, maire de Champigny-sur-Marne de 1975 à 2004, Maîtrise de sciences politiques, Paris I. — Jean Morlet, Champigny, hier aujourd’hui, Temps actuels, 1981. — Entretien avec Jean-Louis Bargero, octobre 2009. — Notes de Jacques Girault.

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