Par Amar Benamrouche
Né en 1916 à Taher, instituteur à Djdjelli (Jijel) ; socialiste SFIO puis militant du PCA ; sanctionné sous Vichy ; réintégré à Bône (Annaba) ; clandestin à Alger pendant la guerre de libération.
Clément Oculi est fils d’un cabaretier de Djidjelli (Jijel) ; la mère serait restée en possession d’un hôtel ou de ce café à Djidjelli alors qu’elle était devenue, comme son fils, militante communiste. Après avoir suivi l’école normale de Constantine, instituteur à Djidjelli, Clément Oculi milite d’abord à la Fédération SFIO ; il est membre du bureau de section de la ville, avant d’adhérer au parti communiste, peut-être à la fondation du PCA en octobre 1936. En 1937, avec Larbi Roula*, il anime une grève des dockers du port ; il est alors condamné par le tribunal des flagrants délits à 15 jours de prison et 50 F d’amende avec sursis pour « entrave à la liberté du travail ». Arrêté pendant la guerre pour aide aux réfugiés espagnols, exclu de l’enseignement, il est condamné en 1941 aux travaux forcés et détenu à Berrouaghia jusqu’en 1943.
Réintégré dans l’enseignement, il est nommé à Bône (Annaba), reprenant son activité au PCA. Il appartient ensuite à la rédaction à Alger de l’organe du parti, Liberté. Communiste clandestin à Alger, il participe à l’opération de désertion avec armes de l’aspirant Maillot en 1956 et accomplit des missions au Maroc et en Bulgarie ; il ne sort de clandestinité qu’en 1962. Après l’indépendance, il est instituteur dans la région algéroise jusqu’en 1970.
Par Amar Benamrouche
SOURCES : Presse du Constantinois dépouillée par L.-P. Montoy. — Arch.Outre-mer, Aix-en-Provence, 11H59. — Témoignage de W. Sportisse* recueilli par A.Taleb Bendiab. — A. Moine, Déportation et résistance en Afrique du Nord (1939-1944). Éditions sociales, Paris, 1972.