OUMEZIANE Mouloud [Dictionnaire Algérie]

Par Amar Benamrouche et René Gallissot

Né le 1er décembre 1920 à Constantine ; délégué CGT du personnel à l’hôpital de Constantine au début des années 1950 ; en 1956 membre du premier bureau à Constantine à la création de l’UGTA ; gagne la France en 1957 pour rejoindre Bonn (RFA) puis envoyé par le FLN au Maroc ; entré à la Commission exécutive de l’UGTA après le congrès fabriqué de janvier 1963, deviendra secrétaire général de l’UGTA (1965-1968) et ministre du Travail (1979-1984).

Mouloud Oumeziane est après 1945, laborantin à l’hôpital de la ville. Il devient Secrétaire général du syndicat CGT des hospitaliers, passe pour proche du PCA, est élu délégué UGSA-CGT du personnel hospitalier, quasiment permanent syndical. Ayant rejoint le FLN, il fait partie du premier bureau de l’UGTA à Constantine dès sa constitution en févier 1956. Pour écarter le risque d’arrestation après la grève de huit jours de la fin janvier 1957, la filière du FLN le fait passer en France et rejoindre Bonn en RFA. Atteint d’une primo-affection, il est pris en charge par les Mutuelles pour suivre pendant trois mois les soins au sanatorium de Saint-Julien de Raz près de Grenoble, puis en 1958, le FLN en accord avec la délégation extérieure de l’UGTA, l’affecte à l’antenne de l’UGTA au Maroc. Rémunéré à l’hôpital de Casablanca, il intervient dans les écoles syndicales de cadres algériens patronnées par l’UMT.

À l’indépendance, il revient à Constantine quand l’UGTA se remet en place ; mais sa carrière va être assurée par Alger. Au congrès de l’UGTA de janvier 1963 pendant lequel le président Ben Bella impose une direction à la centrale syndicale unique et liée au parti FLN , M.Oumeziane entre à la Commission exécutive. Il participe au Congrès du FLN d’avril 1964 sans guère se manifester. À l’issue du 2e congrès de l’UGTA (23-28 avril 1965), il est élu à l’unanimité Secrétaire général de l’organisation et le reste en titre après le coup d’État du 19 juin 1965, bien que l’UGTA se tienne à distance du nouveau régime, jusqu’en novembre 1968. Parallèlement, il est de 1965 à 1968 vice président de la Confédération internationale des syndicats arabes (CISA). Porté par le FLN, il devient en 1977 député de Constantine ; il sera président de la Commission économique de l’Assemblée nationale et de mars 1979 à janvier 1984, ministre du Travail et de la Formation professionnelle sous la présidence de Chadli Bendjedid. Il demeure membre du Comité central du FLN jusqu’à novembre 1988.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157301, notice OUMEZIANE Mouloud [Dictionnaire Algérie] par Amar Benamrouche et René Gallissot, version mise en ligne le 3 mars 2014, dernière modification le 24 avril 2017.

Par Amar Benamrouche et René Gallissot

SOURCES : B. Bourouiba, Les syndicalistes algériens, op.cit. –A. Cheurfi, La classe politique algérienne de 1900 à nos jours, dictionnaire biographique. Casbah-éditions, Alger 2001.

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