Par Jean-Sébastien Chorin
Né le 1er juillet 1923 à Gannat (Allier), fusillé le 11 avril 1944 à la Doua (Villeurbanne, Rhône) ; comptable ; résistant du maquis FTPF de Châteauneuf-de-Bordette (Drôme).
Fils d’André Francisque Girard, comptable, et de Marcelle Lucie Méry, Louis Girard était célibataire et demeurait 26 rue Chevreul à Lyon (VIIe arr.). Il était comptable, ou étudiant d’après son père.
En juillet 1943, il effectua son stage au chantier de jeunesse de Rumilly (Haute-Savoie). Il s’évada du camp avec plusieurs camarades et rejoignit, le 20 juillet 1943, le maquis des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de Châteauneuf-de-Bordette dans la Drôme. Sous le pseudonyme de Roger, il participa à plusieurs actions sous le commandement de Marius Desmolis (dit Émile Boileau), chef départemental des FTPF de la Drôme.
Le 20 février 1944, la Milice et la Sipo-SD l’arrêtèrent à Tournon (Ardèche) alors qu’il était en mission commandée. Il fut interné à Valence (Drôme), torturé, puis transféré à Montluc (Lyon, Rhône) en mars 1944.
Il existe deux autres versions de son arrestation : il aurait été appréhendé le 16 mars 1944 pour meurtre ou en août 1943 pour avoir tué un sergent allemand à l’hôtel Royal à Lyon.
Le 11 avril 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon le condamna à mort comme franc-tireur et comme « membre d’un groupe de terroristes » qui prit « part à de nombreux actes de sabotages ».
Le jour même, les Allemands le fusillèrent sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua (Villeurbanne, Rhône).
Son corps fut retrouvé après la guerre dans le charnier de la Doua et identifié par son père le 28 septembre 1945.
Homologué lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI) en 1947, le titre d’Interné Résistant lui fut attribué en 1954.
Par Jean-Sébastien Chorin
SOURCES : DAVCC, Caen, 21 P 615 494, 21 P 277983. – Arch. Dép. Rhône, 182W265, 3335W22, 3335W8, 3460W2.