PHILIBERT Pierre, Yves, Célestin

Son père, Emile, Ferdinand, était forgeron-mécanicien et s’était marié avec une modiste. Mobilisé en 1914, ce dernier ne fut démobilisé qu’en septembre 1919 ; blessé, il obtint une pension d’invalidité de 10%, de sorte que Pierre Philibert fut reconnu pupille de la Nation en 1930.

Il entra à l’École normale supérieure de l’enseignement technique en 1939 en section EF (lettres-langues). Il se maria en juillet 1942 à Paris (XVe arr.) avec Paulette Barbier qui était dans la même promotion et la même section de l’ENSET.

Professeur de lettres à Reims (Marne) après la guerre, Pierre Philibert militait au Syndicat national de l’enseignement technique et était en 1947 le secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale.

Muté professeur au collège technique Dorian à Paris, qui devint lycée technique municipal en 1957, il fut à l’origine, avec Januel et Montagne, de la création d’une liste « hors tendance » dans le SNET, et fut élu membre de la commission administrative nationale en 1957. Il fut réélu sur cette même liste jusqu’en 1960, en étant membre du bureau national.

Pierre Philibert obtint ensuite sa mutation pour le collège technique de Nogent-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) qu’il dirigea. Puis il fut nommé en 1965 proviseur du lycée technique d’État de photographie et de cinématographie à Paris, qui devint lycée puis École nationale supérieure Louis Lumière. Il s’efforça de disposer de nouveaux locaux et de moyens matériels pour un enseignement mieux adapté à des techniques toujours en pleine évolution. Ainsi, pour des raisons de sécurité, l’établissement quitta ses locaux vétustes de la rue de Vaugirard, pour aller s’installer dans d’autres locaux en 1973 : l’adresse administrative fut fixée 8, rue Rollin (5e arr.), et les services d’intendance s’installèrent 20, rue de Châtillon (14e arr.). À partir de 1971, s’ajoutèrent aux formations déjà existantes du certificat d’aptitude professionnelle et du brevet professionnel Photo, la préparation aux brevets de technicien supérieur, d’abord de Cinéma-image, puis de Photo, enfin de Son. Parallèlement à la formation initiale, fut adjoint au lycée, en 1970, un centre de formation continue et de promotion sociale. Ce secteur allait s’amplifier d’année en année et l’effectif des « cours du soir » devint aussi important que celui des « cours du jour ». Quand Pierre Philibert prit sa retraite en 1977, l’École était implantée en quatre endroits : rue Rollin, rue Lhomond, rue de Châtillon et à l’ENNA d’Antony.