Par Gilbert Beaubatie
Né au Havre (Normandie) le 13 décembre 1902, fusillé le 3 juillet 1944 à Brive (Corrèze) ; membre de l’Armée Secrète.
Il était cuisinier à bord des transatlantiques lorsque la guerre a éclaté. Dès les premiers jours, il fit vaillamment son devoir, avant d’être fait prisonnier par les Allemands. Après deux tentatives infructueuses, il réussit à s’évader et à revenir en France.
Entré dans l’Armée Secrète, il se fit une spécialité, celle de « dégrainer » les Polonais et les Tchécoslovaques qui avaient été incorporés de force dans l’armée allemande. Le 20 juin 1944, il avait rendez-vous vers 18 heures à Brive, dans un café situé dans l’avenue de Bordeaux, avec un « Polonais » qu’il avait vu plusieurs fois et qui lui avait dit qu’il avait l’intention de rejoindre un maquis.
Le soi-disant « Polonais » était accompagné de deux individus en civil, dont le célèbre « Coulon ». Conduit au Collège de Brive, où était installé le siège de la Kommandantur, il ne devait plus en sortir vivant. Condamné à mort le 30 juin 1944 par le tribunal militaire allemand, placé sous l’autorité d’Otto-Ernst Ottenbacher (1888-1975), commandant d’une colonne chargée de la recherche et de la destruction des maquis et des unités F.F.I. (Forces Françaises de l’intérieur), situés dans le Massif central, il fut martyrisé et fusillé le 3 juillet 1944. Il garda le silence. Il fut inhumé dans le cimetière de Brive.
Par Gilbert Beaubatie
SOURCE : France, 11 février 1945, n°21 ; renseignements fournis par Françoise Germane (Centre Edmond-Michelet de Brive) et Dominique Tantin : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty).