VANDEPUTTE Gérard

Par AERI-Équipe Charente, Dominique Tantin

Né le 4 décembre 1899 à Staden (Belgique), fusillé le 15 janvier 1944 dans la forêt de la Braconne, commune de Brie (Charente) ; cultivateur et employé communal ; résistant au sein des FTPF et du Front National pour la liberté.

Gérard Vandeputte, fils d’Émile et d’Emma, née Decommer, acquit la nationalité française par décret du 3 novembre 1931. Domicilié à Saint-Projet (Charente) depuis 1914, marié le 5 août 1922 à Justine Calandreau, née en 1903, il était père de sept enfants : Germaine, née en 1923 ; Odette, née en 1926 ; Louis, né en 1928 ; Jeanine et Jeanne, nées en 1930 ; Oscar, né en 1932 et Pierre, né en 1935.
Gérard Vandeputte rejoignit la Résistance en juin 1943. En août, Joseph Tauja, chef départemental de la Charente – Zone sud – des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), groupes armés du Front national, mouvement de Résistance fondé et dirigé par le Parti communiste français (PCF), le nomma chef cantonal du groupe de résistance organisé dans la région de La Rochefoucauld, alors qu’il était déjà en liaison avec le délégué national du Front national. Il accepta d’aider l’OCM au lendemain des parachutages de Taponnat et Chasseneuil (été 1943), dont il cacha une partie des armes dans sa ferme de Saunières, au sud de Saint-Projet. Il fut responsable de ce dépôt à compter du 3 septembre. Il fut aussi en contact avec Amédée Berque, responsable des FTPF en Charente.
Le dépôt d’armes fut découvert par les Allemands le 8 septembre. Le 2 octobre 1943, au lendemain de l’arrestation d’Amédée Berque, Gérard Vandeputte ne fut pas inquiété. C’est le 22 octobre qu’il fut arrêté par la police allemande venue reconnaître la cache d’armes en compagnie de Robert Geoffroy, chef départemental de l’OCM, qui aurait parlé. Alors qu’il se rendait à La Rochefoucauld, il croisa un véhicule allemand et reconnu Geoffroy à l’intérieur, au pont des Bécasses. Il a rebroussé chemin mais n’a pas eu le temps de dissimuler complètement les armes (qu’il possédait dans un débarras chez lui) dans un muret en pierres sèches près de sa ferme, les Allemands sont arrivés... Gérard Vandeputte, malgré d’atroces tortures, ne livra aucun de ses camarades de Résistance.
Il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 887 d’Angoulême le 22 décembre 1943 pour détention d’armes, puis une seconde fois le 8 janvier 1944, lors des procès de l’OCM et des FTPF, pour activité communiste.
Malgré qu’il fut père de sept enfants, sa grâce a été refusée par le Militärbefehlshaber, son patronyme permettant à la propagande allemande de réaffirmer que les terroristes étaient des étrangers. Il fut exécuté par un peloton de SS le 15 janvier 1944 à 15 h 10 en forêt de la Braconne avec Robert Geoffroy, Armand Jean, Francis Louvel, Marcel Baud, Amédée Berque, Pierre Camus, Raymond Corbiat, Pierre Gaborit et René Gillardie.
Déclaré « Mort pour la France » le 26 octobre 1945, il fut reconnu « Interné Résistant » le 14 mars 1952.
Son nom a été donné à une place de Saint-Projet-Saint-Constant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157607, notice VANDEPUTTE Gérard par AERI-Équipe Charente, Dominique Tantin, version mise en ligne le 8 septembre 2014, dernière modification le 7 mars 2019.

Par AERI-Équipe Charente, Dominique Tantin

SOURCES : SHD-AVCC, Caen, 21P546397. – AERI, Équipe Charente. – Site Internet Association pour le souvenir des fusillés de la Braconne.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable