MOREL Philibert, Eugène

Par Jean-Sébastien Chorin

Né le 4 juillet 1922 à Reyssouze (Ain), fusillé le 1er février 1944 à la Doua (Villeurbanne, Rhône) ; cultivateur ; maquis de l’Armée secrète (AS) de Beaubery (Saône-et-Loire).

Fils de Pierre et d’Eugénie Borjon-Piron, il était cultivateur et habitait à Reyssouze (Ain). Il fit partie du maquis de Beaubery, de l’AS, situé, à partir de septembre 1943, à Combrenod sur la commune de Montmelard (Saône-et-Loire). Le 11 novembre 1943, les soldats allemands attaquèrent le camp. Les maquisards résistèrent puis, par prudence, se replièrent le lendemain à Gillette, hameau de Gibles (Saône-et-Loire).
Le 14 novembre, les soldats allemands attaquèrent à nouveau à Gibles. Les résistants tentèrent de leur échapper mais le massif montagneux fut vite cerné. Les Allemands et la Sipo-SD arrêtèrent Philibert Morel et six autres camarades (Trivino, Gardenet, Michenot, Deschamps, Quinchez et Bernard) alors qu’ils tentaient de sortir du bois. Vraisemblablement conduit à Mâcon en Saône-et-Loire (selon la dernière lettre de Michel Mazaud), il fut ensuite transféré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône) avec ses compagnons.
Les 14 et 15 janvier 1944, le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon jugea et condamna à mort Philibert Morel et quinze camarades du maquis comme francs-tireurs et pour avoir favorisé l’ennemi.
Les Allemands le fusillèrent le 1er février 1944 sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua avec ses compagnons.
Il fut inhumé dans le charnier de la Doua. Sa mère identifia son corps le 1er août 1945 grâce à ses vêtements.
Il reçut la Médaille de la Résistance en 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157634, notice MOREL Philibert, Eugène par Jean-Sébastien Chorin, version mise en ligne le 21 mars 2014, dernière modification le 18 mars 2017.

Par Jean-Sébastien Chorin

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Rhône, 3335W22, 3335W16, 3808W15, 3460W3. – Amicale du Bataillon du Charollais, Le maquis de Beaubery et le bataillon Charollais, 1983. – Association nationale des médaillés de la Résistance française, Annuaire des médaillés de la Résistance française, 1953. – Bruno Permezel, Montluc. Antichambre de l’inconnu (1942-1944), Éd. BGA Permezel, 1999.

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