PIAROUX Robert, Maxime

Par Jean-Sébastien Chorin

Né le 2 janvier 1925 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fusillé le 2 octobre 1943 à Villeurbanne (Rhône) ; manœuvre ; résistant FTPF à Clermont-Ferrand.

Fils de Joseph et Anne Marie Martin, Robert Piaroux était célibataire, exerçait la profession de manœuvre et habitait 80 avenue du Ruisseau à Clermont-Ferrand.
Au printemps 1942, il s’engagea dans les FTPF à Clermont-Ferrand. Il fut arrêté une première fois, puis relâché, à la suite d’une manifestation du 14 juillet 1942, place de Jaude (Clermont-Ferrand) lors de laquelle il cria « À bas les boches ». Le 26 avril 1943, il exécuta le soldat allemand Schellen, avenue Michelin à Clermont-Ferrand, avec André Croizet et Louis Mourgues. Le 4 juin 1943, il fit partie du groupe qui tenta d’abattre le chef de la Milice Autissier.
Suite à l’action contre le soldat Schellen, la police française arrêta Robert Piaroux en juillet 1943. Les policiers français le livrèrent aux Allemands. Il fut transféré à Lyon (Rhône) et vraisemblablement interné à la prison Montluc.
Robert Piaroux et André Croizet furent condamnés à mort le 24 septembre par le tribunal militaire allemand siégeant à Lyon et fusillés le 2 octobre 1943 sur le stand de tir du terrain militaire de la Doua. Un troisième membre, Louis Mourgues ne fut pas fusillé en raison de son jeune âge, 15 ans, et fut déporté à Wolfenbüttel où il survécut.
Le corps de Robert Piaroux fut retrouvé après la guerre dans le charnier de la Doua et identifié par sa mère adoptive, Pauline Malzac, le 3 novembre 1945. Celle-ci avait été déporté à Ravensbruck, tandis que son fils Eugène avait été déporté à Dachau et son fils cadet fusillé.

Robert Piaroux a été reconnu Mort pour la France, DIR.
Son nom figure sur le monument commémoratif de l’Association Sportive Montferrandaise à Clermont-Ferrand, sur la plaque commémorative André Croizet et Robert Piaroux à Clermont-Ferrand, au Mur des Fusillés à Villeurbanne et au monument aux Morts 1939-1945 de Villeurbanne.
Robert Piaroux écrivit une dernière lettre à sa mère et un message d’adieu à ses camarades avant d’être exécuté.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157637, notice PIAROUX Robert, Maxime par Jean-Sébastien Chorin, version mise en ligne le 21 mars 2014, dernière modification le 23 avril 2022.

Par Jean-Sébastien Chorin

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 3460W3. – Eugène Martres, L’Auvergne dans la tourmente (1939-1945), 1998 .— SHD Vincennes, 19 P 63/5 : état des morts ayant appartenu à la 1ére Compagnie FTP, Camp Gabriel-Moquet, signé Lieutenants Bazin et Ollier, 4 janvier 1948 .— SHD Vincennes, dossier de résistant GR 16 P 474809 (non consulté) .— AVCC Caen, AC 21 P 660403, dossier d’interné résistant pour Robert Piaroux (non consulté) .— MémorialGenweb .— Mémoire des Hommes .— Compléments par Eric Panthou.

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