Par Michel Dreyfus
Né le 12 décembre 1912 à Champagne-sur-Seine (Seine-et-Marne) ; ouvrier du bâtiment ; syndicaliste et militant communiste du Var puis des Hautes-Pyrénées, secrétaire de l’UD-CGT des Hautes-Pyrénées CGT ; résistant, membre du CDL ; conseiller municipal de Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Roland Barret s’engagea en 1930 dans la Marine pendant cinq ans et fit ultérieurement plusieurs stages de formation à bord de croiseurs à Toulon. Adhérent au Parti communiste depuis 1934, il adhéra la même année au syndicat CGTU des métaux de Toulon ; en 1935, il était le secrétaire du syndicat du Bâtiment de Tarbes et à partir de l’année suivante, il fut un des responsables de l’Union départementale CGT réunifiée des Hautes-Pyrénées. En 1937, il fut chargé par la Fédération du Bâtiment d’organiser la solidarité avec les républicains espagnols et la même année, il entra au conseil d’administration de la Caisse d’Assurances sociales, Le Travail, impulsée pat la CGT. En 1939, il entra au bureau de l’Union départementale CGT.
En septembre 1939, il fut mobilisé à Casablanca avec le grade de second maître à bord d’un patrouilleur Démobilisé en août 1940, il revint dans les Hautes-Pyrénées et appartint un groupe spécial du Parti communiste clandestin. À partir de 1941, il fut le principal responsable de la CGT clandestine dans le département. Il s’engagea dans la Résistance, au sein du Front national ; un des responsables du Mouvement Libération Sud en 1942 il fut ensuite un des responsables des Mouvements unis de Résistance (MUR). Arrêté le 14 juillet 1943 avec Fernand Bordedebat et Marcel Frechou pendant un transport de tracts, il fut libéré quelques jours plus tard ainsi que ses camarades.
En 1944, Roland Barret appartint au Comité départemental de Libération des Hautes-Pyrénées. Élu alors conseiller municipal de Tarbes, il reprit aussi son activité de permanent à l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées. Il fut de ceux qui, dans ce département, mirent en place la Sécurité sociale ; devenu président de la Caisse primaire de la Sécurité sociale des Hautes-Pyrénées, il fut durant douze ans le vice-président de la Caisse d’allocations familiales ; il siégea également au Conseil d’administration de la Fédération nationale des organismes de Sécurité sociale (FNOSS).
Secrétaire général de l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées depuis 1948, il fut également à partir de 1953 le secrétaire du syndicat des agents de maîtrise des usines Alsthom.
Il prit sa retraite vers 1972, date à laquelle il participa à la constitution du syndicat des retraités de la métallurgie des Hautes-Pyrénées, dont il fut le secrétaire de 1975 à 1995. De 1975 à 1981, il siégea aussi au conseil d’administration de l’Union fédérale des retraités de la métallurgie. Il avait aussi été membre du Conseil des prud’hommes pendant quinze ans. En 1998, il était toujours membre du conseil d’administration du syndicat des retraités des métaux.
Médaillé de la Résistance française, Roland Barret fut aussi le président de l’Association départementale des Anciens Résistants ANACR, vice-président de l’Union française des Anciens combattants (UFAC) des Hautes-Pyrénées, président délégué du Comité départemental de la Résistance et président délégué du Musée de la déportation et de la Résistance
Par Michel Dreyfus
SOURCES : Fiche établie par Roland Barret et transmise par José Cubero. — Notes de Jean-Pierre Besse. — Notes de Claude Pennetier.