AKILIAN Mihran (Louis)

Par Astrig Atamian

Né en 1903 à Amassia (vilayet de Sivas, Empire ottoman) ; cordonnier mécanicien puis horloger  ; militant communiste en France  ; retourne en Arménie.

Né dans une famille d’artisans, Mihran Akilian fut déporté avec les siens en 1915 et devint orphelin. Après la guerre, il retourna à Amassia et y resta six mois. Recueilli dans un orphelinat américain, il fut ensuite envoyé étudier à Bakou par le gouvernement turc. Il y resta deux ans puis retourna en Turquie, à Samson chez son oncle où il apprit le métier de cordonnier. Il partit pour la Grèce en 1922 et travailla comme ouvrier à l’orphelinat d’Olroposse. Il arriva en France en juillet 1923 et fut embauché comme mécanicien dans une usine à Saint-Étienne. Il vécut également à Paris et à Romans (Drôme) où il travailla dans des usines de chaussures. En 1926, il se maria et devint horloger.

Il adhéra au HOK en 1929, à la CGTU en 1931 - il fut responsable de la section arménienne - et au PCF en janvier 1932 et fit partie de la section Drôme-Ardèche. Il organisa avec G. Mouradian, une union - qui comptera 26 membres - qui promeut la littérature soviétique.

Au chômage et ne parvenant plus à trouver du travail, il partit à bord du Sinaïa, le 9 mai 1936. En Arménie, il s’installa à Nord Arabkir, un faubourg de Erevan.
Le 28 mars 1937, il écrivit au secrétariat du Komintern pour se plaindre du fait que, ni lui et ni les 64 autres communistes rapatriés en mai 1936, n’ont pas reçu leur carte du PCA. En 1938, il écrivit au secrétaire du PCA, Haroutiounian afin que celui-ci se penche sur son cas et accepte sa candidature au parti.

Cette lettre de Mihran Akilian fut traduite et transmise à Dimitrov et Vassiliev par Alikhanov/Alikhanian, moins d’un mois avant l’arrestation de ce dernier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157789, notice AKILIAN Mihran (Louis) par Astrig Atamian, version mise en ligne le 28 mars 2014, dernière modification le 5 juin 2022.

Par Astrig Atamian

SOURCES : RGASPI 495 270 6135. — ARA 1 67 38 et 100. — Astrig Atamian, La mouvance communiste arménienne en France. Entre adhésion au PCF et contemplation de l’Ararat  : les « rouges » de la communauté arménienne de France, des années 1920 aux années 1990, thèse, INALCO, 2014.

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