Par Claude Pennetier
Né le 25 mai 1919 à Ploujean, auj. Morlaix (Finistère), fusillé après condamnation le 17 mars 1941 à Saint-Ouen, Jersey (îles Anglo-Normandes) ; tentait d’entraîner un groupe de Bretons en Angleterre.
Fils de Guillaume Scornet, ajusteur, et de Jeanne Lariagon, ménagère, François Scornec, célibataire et sans profession, prisonnier de guerre libéré de captivité en octobre 1940, partit clandestinement du Dourduff, une rivière de Morlaix (Finistère) le 15 décembre 1940 avec des amis pour se rendre en Angleterre et entrer dans les armées de De Gaulle. Pris dans une violente tempête, les 16 jeunes gens à bord de la Wega durent se résigner à accoster dans l’île de Guernesey (îles Anglo-Normandes) bien qu’elle fût occupée par les troupes allemandes. Il fut accusé d’« aide à l’ennemi et crime concerté de trahison envers la Patrie ».
Il fut emprisonné à Guernesey puis à Jersey, et, suite à un procès par une Cour martiale où six condamnations à mort furent prononcées, il fut le seul à être fusillé, le 17 mars 1941 (sans doute était-il le seul à porter une arme sur lui et qu’il apparut comme le chef). Les cinq autres eurent leur peine commuée en travaux forcés. Les autorités allemandes accolèrent une affiche en deux langues pour annoncer son exécution.
Il obtint le titre d’Interné Résistant (IR). Il a été déclaré chef de l’expédition des Bretons qui partaient pour la Grande-Bretagne.
Reconnu Mort pour la France, son nom est gravé sur les monuments aux morts de Ploujean et de Morlaix.
Par Claude Pennetier
SOURCES : AVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Ouest-France, 15 mars 2011. – État civil. — Note de Jean-Pierre Ravery.