PICART Maurice, Auguste

Par Jacques Girault

Né le 11 mai 1922 à Pierrefitte (Seine/Seine-Saint-Denis), mort le 29 décembre 2008 à Compiègne (Oise) ; instituteur en banlieue Nord de Paris ; militant syndicaliste du SNI, secrétaire de la section départementale de la Seine-Saint-Denis ; militant communiste à Saint-Denis.

Fils de brossiers (père devenu cadre à la compagnie des wagons-lits), Maurice Picart, titulaire du brevet supérieur, instituteur en octobre 1938 à Saint-Denis, adhéra au Syndicat national des instituteurs. En octobre 1943, aidé par un médecin opposé comme lui au Service du Travail Obligatoire en Allemagne, il réussit à se faire muter à Montmorillon (Vienne) où il enseigna jusqu’en avril 1945. Entré au maquis, il fit partie des FFI de la Vienne de juillet à octobre 1944.

Il se maria en janvier 1944 à Paris (Xe arr.) avec une institutrice. Divorcé quelques mois plus tard, il se remaria en août 1947 à Saint-Denis avec Odette Lhostis (voir Odette Picart), institutrice communiste, qui devint directrice d’école, fille d’un manœuvre, devenu chauffeur, communiste plus tard, et d’une aide-soignante sympathisante, tous deux d’origine bretonne. Le couple eut une fille.

Après la guerre, Picart fut instituteur à Saint-Denis. Domicilié dans la ville, il enseigna à l’école de garçons de la rue Danielle Casanova. Détaché un temps à Paris, il revint à Stains comme professeur de cours complémentaire. 

Secrétaire de la commission des jeunes de la sous-section de Saint Denis du SNI en 1946-1947, il devint le secrétaire de la sous-section de Stains. Délégué au congrès national du SNI, le 6 juillet 1961, il intervint dans la discussion des questions laïques pour souhaiter un changement concernant la morale laïque par rapport aux positions traditionnelles visant uniquement la lutte contre la religion. Lors du congrès suivant, son intervention porta sur la nécessité de défendre les actions de la Sécurité sociale. Membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, après 1966, il devint le secrétaire de la section départementale de Seine-Saint-Saint-Denis jusqu’en 1977 pour la tendance « Unité et Action », première section départementale de la région parisienne à direction « Unité et Action ».

Membre du Parti socialiste SFIO en 1946-1947, franc-maçon de 1947 à 1953, Picart adhéra au Parti communiste français en septembre 1951. Membre du comité de la section communiste de Stains (1953-1954), il devint membre du bureau de la cellule Gabriel Péri du PCF à Saint-Denis. Prénommé par erreur « Marcel », il fut désigné comme membre du comité de rédaction de L’École et la Nation en octobre 1970.

Maurice Picart, membre du bureau du conseil départemental du Mouvement de la Paix en 1956, fut le secrétaire du conseil communal de Saint-Denis de 1950 à 1958.

Il suivait les cours de philosophie de l’Université nouvelle en 1955-1956.

Retraité en 1977, il se retira dans l’Oise à Béthisy Saint-Pierre où il demeura un militant très actif sur le plan politique. Membre du comité de la fédération communiste de l’Oise en 1987, il demanda à ne pas être reconduit en 1990, s’estimant trop âgé. Membre de l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance, il milita également pour la mémoire de la Résistance au sein des écoles, et participa à de nombreuses expositions et publications.

Maurice Picart mourut à l’hôpital de Compiègne et fit enterré au cimetière de Béthisy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157834, notice PICART Maurice, Auguste par Jacques Girault, version mise en ligne le 31 mars 2014, dernière modification le 23 novembre 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par son épouse et sa famille.

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