LARIBI Ghalamallah [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot

Notable élu administratif ; employé du gaz et électricité, permanent syndical CGT à Relizane en 1936 et après, puis à Tiaret après 1944, en Oranie ; radical-socialiste, conseiller général et député à l’Assemblée algérienne.

Face à Abdelkader, l’armée française en Oranie s’est appuyée sur une famille militaire privilégiée et a fait la fortune en terres et en immeubles de Sidi Larbi, promu Khalifa de la Mina et du Chelif (pour dire la région de ces fleuves et affluents). Sous le nom de Laribi, les descendants collectionnent les fonctions de commandement et les titres d’aghas et de caïds de la part de l’administration coloniale. Ghalamallah Laribi se donne pour un « descendant direct, arrière-petits-fils du fameux khalifa Sidi Larbi » ; son placement est plus modeste d’abord à Relizane, puis à Tiaret.

En 1935, il est président du Rapid Club Musulman de Relizane. En 1936, il siège aux comités du Congrès musulman algérien, mouvement parallèle au Front populaire, tant au comité de la ville qu’au comité cantonal. Il n’est qu’employé du gaz et de l’électricité à Relizane mais aussi secrétaire adjoint du syndicat CGT de ces professions pour la ville. En 1937, il devient secrétaire de l’Union locale CGT de Relizane.

On le retrouve, en 1944, secrétaire de l’Union locale CGT de Tiaret où il s’installe, toujours au titre du syndicat des employés du gaz et de l’électricité, qui vont être regroupés, sous statut, dans l’EGA. En septembre 1944, il devient secrétaire adjoint du parti radical et radical-socialiste à Tiaret et fait partie du comité de la ville du mouvement France combattante qui est, dans le sillage du général de Gaulle, le mouvement patriotique pour la libération de la France, amplement soutenu par les communistes. Il est candidat aux élections sur les listes de Front démocratique, triomphalement élu conseiller général en août 1945 et député à l’Assemblée algérienne à Alger en novembre 1946. Comme la gauche, redevenue minoritaire, il approuve le statut de l’Algérie de 1947. Curieusement pour un ancien syndicaliste, il se prononce contre l’extension à l’Algérie de la loi sur la durée du travail dans l’agriculture.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157890, notice LARIBI Ghalamallah [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 6 avril 2014, dernière modification le 6 avril 2014.

Par René Gallissot

SOURCES : Arch. Wilaya d’Oran — Oran Républicain, 15 mai 1937. — H. Touati, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier d’Oranie, op. cit.

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