LASSEL Mustapha [Dictionnaire Algérie]

Élève de l’école française primaire et secondaire, M. Lassel commence à militer à l’Union démocratique des jeunes, animée par des enseignants communistes. Il devient, en 1952, employé à la caisse de Sécurité sociale d’Alger. Au travail, où il a pour collègue Mme Ruiz* qui est la femme du Secrétaire général de la CGT en Algérie, elle aussi syndicaliste, il est actif à la CGT et fait partie du bureau syndical lors de la transformation de la CGT en UGSA en juin 1954 et y reste actif jusqu’à la création de l’UGTA en février 1956. Dans le quartier où il habite, au Clos Salembier, il est un militant du PPA-MTLD qui rejoint le FLN dès les débuts de l’insurrection.

Après l’arrestation du premier secrétariat de l’UGTA en mai 1956, il est appelé au 2e secrétariat aux côtés notamment de Mohamed Flissi*, le nouveau coordinateur et de Rahmoun Dekkar*, qui viennent tous deux du syndicat des PTT. Cette équipe peut encore sortir un numéro de L’Ouvrier algérien. Mustapha Lassel est arrêté le 30 juin 1956 quand il arrive au siège de l’UGTA juste après l’attentat à la bombe dans l’escalier du secrétariat. Il reste longuement détenu dans des camps successifs.

Au cessez-le-feu après les Accords d’Évian au printemps 1962, il rejoint les syndicalistes libérés et participe à la réorganisation de l’UGTA par la zone autonome FLN d’Alger. Il présente le rapport sur la préparation par l’UGTA du referendum d’indépendance du 3 juillet, à la Commission exécutive provisoire réunie le 17 juin 1962 ; il fait partie du secrétariat national provisoire. Il est délégué par le bureau provisoire pour représenter l’UGTA au congrès de la CISL qui se tient à Berlin en juillet 1962. Proposé pour faire partie de la nouvelle direction élue, il se trouve éliminé au 1er congrès de l’UGTA en janvier 1963, qui reçoit une direction choisie par le secrétariat du FLN et le Président Ben Bella. Selon la formule de M. Farès* : « il s’oriente vers d’autres activités ».