PONCE Irène

Venue de Valence (Drôme) et restée célibataire toute sa vie, Irène Ponce eut une forte activité professionnelle à la régie Renault où elle travailla pendant trente-trois ans. Ce fut, a-t-elle dit, « trente-trois ans de lutte », pour résumer sa carrière, riche de dévouement syndical pour la défense de ses collègues. Cette carrière presque entièrement consacrée à la grande firme automobile fut néanmoins interrompue pendant quelques années, de 1949 à 1952, par des fonctions d’un autre ordre, exercées au secrétariat général de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOCF). Irène Ponce fut en effet nommée, le 1er novembre 1949, permanente du club « Avenir et joie », créé au plan national dix ans plus tôt, dans le cadre du Service des loisirs.

Jeanne Aubert, ancienne secrétaire générale du mouvement, précise dans son livre, JOC qu’as-tu fait de nos vies ?, qu’« Avenir et joie » remettait à ses adhérents, moyennant une cotisation minime, une carte signée par le Secrétariat général et garantissant une assurance en cas d’accident. Dès la première année, dix mille jeunes, jocistes ou non, se firent inscrire. Le club prit un extension considérable pendant la guerre. Dans les sections et fédérations, il y eut un éveil à la formation artistique. En région parisienne, la JOCF organisa des sessions pour initier les délégués aux loisirs. À raison de deux ou trois cours par semaine, ceux-ci repartaient avec un certain bagage permettant d’orienter le Service des loisirs, de recruter des professeurs, de développer leur club… « Bref, tout faire pour une véritable éducation par les loisirs, cette grande richesse des travailleurs. » Pendant la guerre, du fait des bombardements et de l’aide aux sinistrés, les militantes jocistes participèrent aussi à des centaines de cours de secourisme, généralement organisés par la Croix Rouge à travers le pays.