POTEAU Michelle, Sidonie [épouse DÉTREZ]

Par André Caudron

Née le 3 janvier 1927 à Billy-Berclau (Pas-de-Calais) ; permanente de la JOCF dans le Nord Pas-de-Calais et au Cameroun.

Fille d’André, Joseph Poteau, surveillant, et de son épouse née Odile, Julienne Delay, ménagère, tous deux de Billy-Berclau (Pas-de-Calais), Michelle Poteau vivait chez ses parents lorsqu’elle se mit à la disposition de la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine (JOCF) comme propagandiste à mi-temps dans le Pas-de-Calais. Elle était âgée de vingt-cinq ans quand, disposant d’une solide formation de responsable, acquise dans son diocèse natal d’Arras, elle fut nommée permanente cette fois pour le diocèse de Lille, fonction qu’elle assuma pendant trois années.

L’an 1958 allait marquer une nouvelle étape pour Michelle Poteau, à la faveur de la signature d’un jumelage, en avril, entre le diocèse de Lille, comprenant les deux arrondissements de Lille et de Dunkerque, et les cinq jeunes diocèses du Cameroun, qui s’apprêtait à obtenir son indépendance pleine et entière, acquise en 1960. Un prêtre lillois, le chanoine Jean Noddings, travaillait alors à installer la JOC dans l’ensemble de l’Afrique noire et particulièrement au Cameroun où il résidait
à Douala, capitale économique et administrative du pays. Déjà, une responsable jociste de la région lilloise, Gabrielle dite Gaby Brand, était sur place. Son action fut renforcée bientôt par l’arrivée de Michelle Poteau qui l’aida, surtout au Cameroun, à la promotion des jeunes filles et des femmes, grâce à un réseau de formation ménagère, de stages professionnels, d’associations des foyers autochtones et des mouvements destinés aux enfants.

Michelle Poteau retrouva à Douala l’un de ses compatriotes, Henri Détrez, employé de bureau, originaire de Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), qui avait lui-même été permanent jociste dans le diocèse d’Arras avant de gagner l’Afrique noire, à Dakar puis à Douala, afin d’assurer l’essor de la JOC. C’est à Douala que le couple se maria le 9 janvier 1959. Il allait par la suite adopter un enfant. Henri Détrez, devenu chef du personnel des Brasseries du Cameroun, ne rejoignit la France avec sa femme qu’au moment de la retraite en 1986. Établis à Vannes (Morbihan), ils ont continué leurs efforts pour le développement des relations avec l’Afrique, l’« africanisation » de ses cadres et le CCFD (Comité contre la faim et pour le développement).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157920, notice POTEAU Michelle, Sidonie [épouse DÉTREZ] par André Caudron, version mise en ligne le 6 avril 2014, dernière modification le 6 avril 2014.

Par André Caudron

SOURCES : Arch. JOCF (SG), fichier des anciennes permanentes ; certificats de travail. — État civil de Billy-Berclau. –– Paul Catrice, L’Église de Lille missionnaire, 3 vol., Direction diocésaine des œuvres missionnaires, Lille, Agence Univers, Roubaix, 1966-1967.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable