PRINDER Pierre, Marius

Par André Caudron

Né le 9 mai 1925 et mort le 24 avril 2007 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; ajusteur ; permanent de la JOC (1944) ; militant du MPF, du MLP et de l’UGS, secrétaire syndical de la CGT.

Fils de Louis, François, Wilfrid Prinder et de Julienne, Marie, Antoinette Long, tous deux laitiers, Pierre Prinder fut adopté par la Nation le 3 septembre 1930. Après avoir obtenu le certificat d’études primaires, il entra au travail à l’âge de quatorze ans et obtint un CAP d’ajusteur. Il travaillait dans l’entreprise Chabuel lorsqu’il fut sollicité en 1944 pour devenir permanent marseillais de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC).

Il n’avait que dix-neuf ans quand il prit la parole au cours d’une rencontre de la JOC au « Cinéma-Variétés », rue de l’Arbre. Comme le relate le journal Le Méridional du 31 octobre 1944, il retraça l’action d’envergure des « Équipes d’entraides ouvrières » au cours des récentes journées de la Libération : 725 adultes participants, 200 camions, 20 charretons, 483 déménagements effectués au profit des sinistrés. Par ailleurs, 800 à 1 000 défavorisés avaient été dépannés chaque jour par les services de ces équipes.

La JOC bénéficia notamment des activités menées par Jean Moreton* et Pierre Prinder, qui faisaient découvrir, grâce aux sessions qu’ils organisaient, la nécessité de l’engagement militant. Mais quelques années après, les dissensions apparurent au sein des groupes d’adhérents de l’Action catholique ouvrière (ACO). C’est ainsi que certains d’entre eux,
après une réunion de chrétiens, décidèrent de ne plus participer aux réunions d’ACO sur Marseille, cependant qu’étaient maintenues des rencontres en particulier avec le dominicain André Piet, prêtre-ouvrier. « Dans le quartier, nous ne refuserons pas de telles rencontres », fut-il dit, « mais toujours en vue d’un approfondissement spirituel pour un témoignage plus vivant ». Outre Pierre Prinder, cette équipe comprenait Étienne Cyprien, Albert Cadenel, Michel Peselli, José Pérez et plusieurs autres.

Marié le 6 septembre 1951 à Marseille avec Vincente Eua, Pierre Prinder formait avec elle l’un des couples militants du Mouvement populaire des familles (MPF), constitué dans cette ville depuis 1945. Devenu secrétaire syndical de la CGT, il suivit l’évolution du MPF en Mouvement de libération du peuple (MLP) en 1950 et milita par la suite, à partir de 1957, au sein de l’Union de la gauche socialiste (UGS).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157922, notice PRINDER Pierre, Marius par André Caudron, version mise en ligne le 6 avril 2014, dernière modification le 16 octobre 2019.

Par André Caudron

SOURCES : LOC-MPF-MLP-MLO. Femmes, famille et action ouvrière. Pratiques et responsabilités féminines dans les mouvements familiaux populaires (1935-1958), Les Cahiers du GRMF, 6, 1991. — Dans le combat ouvrier le MPF dans les Bouches-du-Rhône 1941-1951, Les Cahiers du GRMF, 13, 2004 . — Le Méridional, 31 octobre 1944. — État civil de Marseille.

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