Par Axelle Brodiez-Dolino avec la coopération de Brigitte Mary
Né le 5 août 1912 à Lyon (IVe arr.), mort le 22 janvier 2007 à Paris (Ve arr.) ; capucin, puis prêtre séculier ; résistant, député, militant pacifiste et fondateur du mouvement Emmaüs.
De famille bourgeoise catholique, Henri Grouès fut le cinquième de huit enfants. Son père, directeur des Fonderies du Rhône, était engagé le dimanche aux Hospitaliers-Veilleurs, vieille œuvre caritative lyonnaise ; et il s’est toujours souvenu du dimanche sans catéchisme où, vers onze-douze ans, son père lui fit découvrir la charité en acte. En 1925 il entra chez les scouts, où il fut totémisé « castor méditatif ». Il fit l’essentiel de ses études au collège des jésuites, puis à la Faculté catholique de Lyon.
Adolescent, il reçut à Assise une révélation sur la figure de saint François, la solitude et le dépouillement. De santé fragile, souvent malade et alité, il lut et se recueillit beaucoup, forgeant sa croyance jusqu’à décider de devenir moine. En novembre 1931, il renonça à son héritage et professa ses vœux chez les capucins – branche la plus austère des franciscains, qu’il percevait comme la plus érémitique, la plus ascétique et la plus proche des plus souffrants. Il entra en 1932, sous le nom de « frère Philippe », au couvent de Crest (Drôme) et y effectua sept années d’études. Il décrira plus tard cette période comme fondamentale, un « vrai temps de bonheur intérieur ». Le 24 août 1938, il fut ordonné prêtre. Mais alors que la vie monacale lui semblait moins correspondre à ses aspirations et que sa santé ne tenait plus, il quitta le couvent en avril 1939 pour être affecté au diocèse de Grenoble, comme vicaire de la basilique Saint-Joseph.
La mobilisation puis une pleurésie le firent temporairement transiter par un poste d’aumônerie d’hôpital à La Mûre (septembre 1940), puis de prêtre chargé de l’instruction religieuse dans un orphelinat de l’Assistance publique à La Côte-Saint-André (janvier 1941). À l’été 1942, il fut à nouveau affecté à Grenoble, comme vicaire de la cathédrale. Naquit alors fortuitement son engagement dans la Résistance. D’abord sollicité pour cacher et faire évacuer des juifs vers la Suisse (juillet 1942), il monta des filières de passage dans les Alpes et créa en août, à son domicile, un laboratoire de fabrication de cartes d’identité. En 1943, il commença en février à cacher des réfractaires au STO, créa en mars un premier maquis en Chartreuse puis dans le Vercors, fonda en avril un journal pour la formation des chefs d’équipe maquisards, l’Union patriotique indépendante. Parallèlement, il imprimait à son domicile et faisait distribuer, sous le titre Résistance, des milliers de tracts faisant connaître les positions spirituelles de la Résistance ; participait à la diffusion des cahiers de Témoignage chrétien ; fondait à Grenoble des comités d’entraide aux réfractaires. Repéré et traqué à Grenoble, il se cacha à partir de septembre 1943 à Lyon, sous le pseudonyme d’« abbé Pierre ». De novembre 1943 à janvier 1944, il coopéra à l’action de l’état-major régional et assura des liaisons. Aidé du capitaine Tixier, il fit aussi passer en Suisse le couple Jacques de Gaulle, frère paralytique du général, et ravitailla les détenus du fort de Montluc. Désormais aussi traqué à Lyon, il se rendit en février 1944 à Paris comme « abbé Houdin » ; il collabora au Centre d’information et de documentation (CID) du Conseil national de la Résistance et organisa un nouveau laboratoire de fabrication de pièces d’identité. Arrêté le 19 mai par la Gestapo, au retour d’un voyage en Espagne où il montait une filière de passage par les Pyrénées, il s’évada, repartit en Espagne jusqu’à la mi-juin, puis fut envoyé jusqu’à début août à Alger sous le nom de « Sir Harry Barlow » pour travailler auprès de l’Information et des milieux diplomatiques. Il y rencontra le général de Gaulle et fit une allocution radiodiffusée sous son pseudonyme d’« abbé Pierre ». Le 9 août, on l’autorisa à s’engager et il poursuivit ses activités de Résistance comme aumônier de Marine au Maroc. En janvier 1945, il fut appelé en mission au ministère de la Marine à Paris. À la fin de la guerre, il fut décoré de la Croix de Guerre avec palmes, obtint la Médaille de la Résistance, la Médaille des évadés, la Médaille des Combattants volontaires et la Médaille des Maquisards belges. C’est aussi durant la guerre, en 1943, qu’il rencontra Lucie Coutaz-Repland (1899-1982, syndicaliste chrétienne savoyarde, résistante, qui deviendra de 1945 à sa mort sa fidèle collaboratrice. Cet engagement résistant est fondamental pour comprendre ce qui deviendra un dogme à Emmaüs : faire prévaloir, si besoin, la légitimité sur la légalité, et le droit sur la loi.
À son retour d’Afrique, il fut happé par l’engagement politique. Sollicité par Pierre-Henri Teitgen, cofondateur du Mouvement républicain populaire (MRP), pour se présenter aux élections à l’Assemblée nationale constituante, il fut élu en octobre 1945 à Nancy comme candidat indépendant apparenté ; puis réélu à la 2e Constituante au printemps 1946 et aux législatives de 1946 comme membre du MRP, et nommé secrétaire de la Commission de la défense nationale. Il quitta finalement le parti en protestation contre la répression gouvernementale de la grève des ouvriers du bâtiment à Brest en avril 1950, et en dissension contre la politique du gouvernement en Indochine. Il fonda alors, avec Paul Boulet et Charles d’Aragon, un groupe de la « gauche indépendante ». En 1951, il ne fut pas réélu. Il noua durant cette période parlementaire de solides amitiés, ainsi avec le sénateur Léo Hamon, le futur ministre Robert Buron ou le philosophe communiste Roger Garaudy. Il se battit aussi, avec André Philip et Robert Buron, pour la reconnaissance d’un statut d’objecteur de conscience, en contact étroit avec Louis Lecoin.
Car il s’engagea parallèlement dans le pacifisme. Membre fondateur, le 19 juin 1947, du groupe parlementaire fédéraliste français (destiné à promouvoir un gouvernement supranational pour éviter une troisième guerre mondiale), il fut parallèlement élu dès l’été 1947 vice-président, puis l’année suivante président, du Mouvement universel pour une confédération mondiale (promotion de la paix dans le monde). Il voyagea ainsi durant quatre ans, participant en décembre 1947 à Genève aux travaux de la Commission aux Nations-Unies pour la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, ou rencontrant Albert Einstein. Il créa en 1948, avec Albert Camus et André Gide, le Comité de soutien à Garry Davis, militant pacifiste auto-déclaré « citoyen du monde » ; participa en 1952 à la Conférence internationale contre le réarmement et la division de l’Allemagne, et dix ans plus tard à la Anti Nuclear Arms Convention organisée par la Gandhi Peace Foundation à New Delhi. L’abbé Pierre a été durant ces années dirigeant ou membre de plusieurs mouvements fédéralistes, européens ou mondiaux.
Contraint par ses charges parlementaires de résider en partie sur Paris, il devint en 1947 locataire, puis propriétaire, d’une grande maison délabrée à Neuilly-Plaisance, dans l’Est parisien. À partir de mai 1948, au fil des travaux de réfection, elle devint l’hiver un lieu de réunion et d’étude pour prêtres-ouvriers et prêtres des environs, Mission de Paris, équipes ouvrières du MRP, séminaristes… ; l’été, une auberge de jeunesse dont le statut officiel fut obtenu à l’été 1949. Une association loi 1901, Emmaüs-OCCAJ (affiliée à l’Organisation des camps et auberges de jeunesse), fut alors créée.
La vraie naissance d’Emmaüs reste toutefois l’accueil de Georges Legay, ancien bagnard de Cayenne et suicidé raté, vraisemblablement en octobre 1949. À ce premier compagnon, puis à tous les autres qui arrivèrent ensuite, l’abbé Pierre ne proposait pas tant « de quoi vivre » qu’une « raison de vivre », mettant paradoxalement ceux qui n’avaient plus rien en situation de donner. Car deux mois plus tard, il se résolut à accueillir aussi chez lui une famille des environs, expulsée trois jours avant Noël ; acheta à crédit un bout de terrain pour leur bâtir au printemps 1950 un logis, avec l’aide des premiers compagnons et des jeunes de l’auberge. En pleine crise du logement, d’autres familles sans-logis lui furent rapidement adressées, et relogées.
À partir de 1953, il multiplia les conférences sur le problème du logement. Dans un contexte de froid glacial, il fit déposer fin décembre par Léo Hamon un projet d’amendement à la loi budgétaire pour l’affectation d’un milliard d’anciens francs à la création de logements d’urgence, sans succès. Il obtint début janvier la une du Figaro ; multiplia les maraudes nocturnes ; puis lança le 1er février son célèbre appel, à la Radiodiffusion française et Radio Luxembourg, déclenchant « l’insurrection de la bonté ». En quelques mois, Emmaüs se développa dans la France entière. Tandis qu’épuisé, malade et mis en difficulté dans son propre mouvement par des incartades personnelles alors indicibles, il était à plusieurs reprises hospitalisé entre 1954 et 1958.
L’écho de l’appel, salué par le Vatican, fut international. L’abbé Pierre se rendit en 1955 aux États-Unis et au Canada, conseilla le roi du Maroc sur le problème des bidonvilles ; en 1956 en Allemagne ; en 1957 en Hollande et au Portugal ; en 1958 en Autriche, en Inde (où il rencontra le Pandit Nehru et le disciple de Gandhi Vinoba Bhave), en Suède et en Belgique ; en 1959 au Liban et en Amérique du Sud ; en 1960 au Gabon auprès du Dr Schweitzer… Dans nombre de ces pays, des groupes Emmaüs se créèrent. Il noua des contacts étroits avec les dirigeants indiens et les disciples de Gandhi ; une grande amitié avec Dom Hélder Câmara, alors évêque auxiliaire de Rio, et Mgr Georges Mercier, évêque de Laghouat (Sahara) – les deux partageant son combat pour les plus déshérités. Considérant le développement comme un facteur de paix, il fut parmi les premiers chrétiens à s’engager pour le développement des pays du Sud et contre la faim dans le monde ; créa en 1957 avec le brésilien Josué de Castro (président du Conseil exécutif de la FAO) l’Association mondiale de lutte contre la faim (ASCOFAM) ; s’engagea dès 1960 dans la Campagne mondiale contre la faim.
Il se consacra parallèlement à l’internationalisation d’Emmaüs, dont la structuration fut catalysée par son naufrage dans le Rio de la Plata en juillet 1963. Furent adoptés en 1969 le Manifeste universel, puis en 1971 les premiers statuts d’Emmaüs International.
En 1971, alors que dix millions de réfugiés bengalis affluaient en Inde, il fut sollicité pour représenter la France à Delhi, rencontra les leaders politiques indiens et appela au développement de jumelages, concrétisés par la création de l’Union des comités de jumelage-coopération (UCOJUCO, aujourd’hui Peuples solidaires). C’est également dans ce cadre qu’il soutint, en 1974, la création d’Artisans du Monde.
Puis la crise économique et sociale qui gagna la France à partir du milieu des années 1970 le recentra pour partie sur le terrain métropolitain.
À partir de 1983, il fut à nouveau sollicité par les médias sur la question des « nouveaux pauvres ». En 1984, Emmaüs célébra le 30e anniversaire de l’appel de 1954 et organisa un foisonnement d’initiatives, dont le « Noël de l’abbé Pierre », vaste collecte qui provoqua une avalanche de dons. Cette même année, à l’automne, l’abbé fut reçu à Matignon dans le cadre du second plan pauvreté-précarité, et participa au lancement, sur le modèle américain, des Banques alimentaires, en coopération avec le Secours catholique, l’Entraide protestante et l’Armée du Salut. En 1985, il fut l’un des rares à soutenir Coluche dans son combat caritatif ; en remerciement, le comique offrit à Emmaüs le reliquat de la première année d’opérations des Restaurants du Cœur, soit un million de francs ; et c’est l’abbé qui, en juin 1986, célébra les obsèques de l’humoriste. En octobre 1987, il participa à l’organisation des « rencontres humanitaires internationales » à Pont-Saint-Esprit (Gard) pour l’Année internationale des sans-abri ; les dirigeants de la SA d’HLM-Emmaüs, principaux animateurs, décidèrent à son issue de créer une Fondation abbé Pierre pour le logement des plus défavorisés.
Mais dès 1982, l’abbé Pierre avait montré des signes de fatigue. Profondément affecté par le décès de Lucie Coutaz, il apprit aussi sa maladie de Parkinson. Il cessa en 1984 de diriger la revue d’Emmaüs en France, Faim(s) et soif(s), dont il s’occupait depuis 1954. En 1988, il se retira au monastère de Saint-Wandrille.
C’est pourtant lui qui fut au centre du 40e anniversaire d’Emmaüs en 1989, avec notamment la sortie du film Hiver 54. De 1990 à 1994, il ne cessa de focaliser l’attention des médias, prenant des positions très avant-gardistes sur la question des « sans » (sans-papiers, sans-logis…) et épaulant le mouvement Droit au Logement (DAL) naissant. En 1991, il soutint l’installation du campement quai de la Gare pour le protéger de l’évacuation, jeûna plusieurs jours aux côtés des sans-papiers déboutés du droit d’asile et grévistes de la faim, fit partie du comité de suivi désigné par le ministère. En mai 1992, il soutint à nouveau la mobilisation de DAL Esplanade de Vincennes, allant jusqu’à refuser le 14 juillet sa nouvelle promotion à la Légion d’honneur en solidarité avec les mal-logés. De même en 1993, lors du squat de l’avenue René-Coty : lorsque fin septembre il déclara s’installer avec les familles, il fut immédiatement reçu à Matignon. En décembre 1994 enfin, quand DAL lança le squat d’un immeuble parisien rue du Dragon, l’abbé Pierre arriva en hélicoptère et fut à nouveau reçu par le Premier ministre. Soutenant ce « nouveau mouvement social », le vieil homme renouait avec son engagement de 1954 : défense du logement, squats, actions commandos, parole politique aiguë et dénonciatrice.
Il s’engagea parallèlement dans l’alter-mondialisme chrétien naissant. En octobre 1987, il prit position avec son ami Jean Ziegler, sociologue et économiste, pour l’abolition de la dette extérieure des pays du tiers-monde – thème alors porté par la commission pontificale Justice et Paix – et fut cosignataire d’une lettre au FMI. Il participa à la mobilisation fondatrice de l’alter-mondialisme en juillet 1989 à Paris et signa la lettre ouverte aux chefs d’État du G7. Il fut sollicité comme expert international lors du TOES (The Other Economic Summit, contre-sommet des sept pays les plus pauvres) et intervint en 1994 avec Emmaüs International aux côtés de Ricardo Petrella à la réunion « des Petits de la Terre » parallèle au G7 de Naples.
Son engagement pacifiste se poursuivait aussi : soutien avec Emmaüs International, en 1990, au renouveau démocratique au Bénin ; engagement en 1991 pour la paix dans le Golfe ; rencontre en 1992 du Dalaï Lama lors des Journées interreligieuses pour la Paix ; voyage en 1995, avec son ami Bernard Kouchner, à Sarajevo assiégée et bombardée.
Ce combat polymorphe lui valut en novembre 1991 le Prix Balzan pour l’humanité, la paix et la fraternité entre les peuples.
C’est finalement l’affaire Garaudy, où il s’embourba en 1996 à soutenir son vieil ami dont il avait à peine parcouru le livre négationniste, qui mit un frein à sa parole publique. Il réapparut toutefois ensuite à de nombreuses reprises, ainsi aux côtés de la Fondation abbé Pierre à l’occasion de présentations du « Rapport mal-logement », pour défendre la trêve hivernale ou soutenir l’accueil de sans-papiers dans les communautés Emmaüs. En 2006 il fit d’Emmaüs International, par testament, son légataire universel.
Alors qu’il attendait les « grandes vacances » depuis l’adolescence, c’est finalement à quatre-vingt-quatorze ans qu’il décéda à l’hôpital du Val-de-Grâce, d’une infection pulmonaire. Ses obsèques donnèrent lieu à un vaste hommage national. En 2014, il détient toujours le palmarès de la personnalité la plus aimée des Français (17 fois premier au Top 50).
Homme charismatique et habile, comme l’avait dès 1957 montré Roland Barthes, à se mettre en scène, véritable prophète, il s’était aussi distingué par un rapport ambivalent à l’Église, qu’il savait critiquer sans la renier. Il avait rencontré les papes Pie XII, Jean XXIII et Jean-Paul II, disait quotidiennement la messe. Il avait sollicité et obtenu l’aval de ses supérieurs pour poursuivre la mobilisation engagée en février 1954. Mais il était aussi un « électron libre », insaisissable pour sa hiérarchie. Apportant à l’Église un souffle nouveau sur le terrain social, il voulait aussi la faire avancer au plan du dogme, avouant à la fin de sa vie un certain attrait pour les femmes, ou suggérant la possible ordination des hommes mariés et des femmes.
Se trouve dans ses papiers personnels une petite note manuscrite qui résume son combat : « Frère des Pauvres et Provocateur de Paix, quel plus beau nom désirer parmi les hommes et pour l’heure du face-à-face avec Dieu ? Vouloir servir premiers les plus souffrants, là est la source première de toute vraie Paix. » Un combat auquel il répondit toujours, sans pour autant le provoquer : comme il le disait, « Emmaüs n’est pas ce que nous avons voulu, mais ce qui nous est arrivé ».
Il obtint la Grand-Croix de la Légion d’honneur en 2004.
Par Axelle Brodiez-Dolino avec la coopération de Brigitte Mary
ŒUVRE : Conférence au Palais de Chaillot le 23 avril 1945, juillet 1942 – juin 1944, 23 mois de vie clandestine, Paris, Conférences de l’information, 1945 ; Pour qu’une aube nouvelle se lève après le crépuscule où celle d’hier s’éteint, Paris, La Compagnie du Livre, 1950 ; Textes rassemblés par Lucie Coutaz-Repland, L’abbé Pierre vous parle, Paris, Le Centurion, 1955 ; Vers l’homme, Paris, Éditions du Cerf, 1956 (Conférences de Carême à la télévision française) ; Feuilles éparses (poèmes), Le Plessis Trévise, Atelier de la communauté d’Emmaüs, 1955 ; Emmaüs 1959, Namur, Éditions du Soleil Levant, 1958 ; Le scandale de la Faim interpelle l’Église, Paris, Apostolat des éditions, 1968 ; Bernard Chevallier interroge l’abbé Pierre, Emmaüs ou venger l’homme… en aimant, Paris, Le Centurion 1979 ; en collaboration avec Françoise Tüscher et Vanni Mulinaris, Le dossier Mulinaris plaidé par l’abbé Pierre, Le Centurion, Collection Résistance, 1985 ; Le mystère de la joie, Charenton-le-Pont, Association pour le renouveau du drame liturgique (ARDRAL), 1986 ; Permis de vivre (œuvre théâtrale), Charenton-le-Pont, ARDRAL, 1988 ; Miettes de vie, Le Mesnil-Saint-Loup, Livre ouvert, 1988 ; Une terre et des hommes (éditoriaux de l’abbé Pierre dans la revue Faims & Soifs des hommes), Montbéliard, Espace Documents, 1989 ; La Voix des hommes sans voix, Paroles de l’abbé Pierre présentées par Michel Quoist, Paris, Les Éditions ouvrières, 1990 ; entretiens avec Hélène Amblard, Amour, toujours ! Petit abécédaire incomplet et dans le désordre, Paris, Seuil, 1992 ; entretiens avec Bernard Kouchner, Dieu et les hommes, Paris, Robert Laffont, 1993 ; Méditations (extrait des éditoriaux publiés en 1989), Paris, Éditions du Cerf/Centurion, 1994 ; Testament, Paris, Bayard/Centurion, 1994 ; dialogue entre l’abbé Pierre et Albert Jacquard animé par Hélène Amblard, Absolu, Paris, Seuil, 1994 ; Dieu merci, Paris, Fayard/Centurion, 1995 ; avec la collaboration de Philippe Jost, Les quatre vérités de l’Abbé Pierre, Paris, Hors collection, 1995 ; Le Bal des exclus et autres drames sacrés, Paris, Fayard, 1996 ; Mémoire d’un croyant, Paris, Fayard, 1997 ; Fraternité, Paris, Fayard, 1999 ; Paroles, Arles, Actes Sud, 1999 ; C’est quoi la mort ?, Paris, Albin Michel, 1999 ; avec Théodore Monod, entretiens animés par Michel Bony, En route vers l’absolu, Paris, Flammarion, 2000 ; Confessions, Paris, Albin Michel, 2002 ; avec Denis Lefèvre, Je voulais être marin, missionnaire ou brigand, Paris, Le Cherche-midi, 2002 ; avec le Père Pedro, Pour un monde de justice et de paix : entretiens, Paris, Presses de la Renaissance, 2004 ; entretiens avec Bernard Violet, L’abbé Pierre, Paris, Fayard, 2004 ; propos recueillis par Pierre-Roland Saint-Dizier, L’abbé Pierre parle aux jeunes. Marche vers l’essentiel, Strasbourg, Le Signe, 2004 ; Le sourire d’un ange et 93 ans de vie de l’abbé Pierre, Bordeaux, Elytis, 2005 ; entretiens avec Frédéric Lenoir, Mon Dieu… pourquoi ? Petites méditations sur la foi chrétienne et le sens de la vie, Paris, Plon, 2005 ; abbé Pierre, textes réunis par Albine Novarino, La consolation des consolations, l’abbé Pierre parle de la mort, Paris, Presses du Châtelet, 2006 ; abbé Pierre, textes réunis et présentés par Albine Novarino, Servir, paroles de vie, Paris, Presses du Châtelet, 2006 ; avec Laurent Desmard, Abbé Pierre, images d’une vie, Paris, Hoëbeke, 2006 ; abbé Pierre, textes choisis par Albine Novarino, Citations, Paris, Éditions du Huitième jour, Collection Géants, 2007 ; abbé Pierre, textes rassemblés par Albine Novarino-Pothier, Préceptes de vie de l’abbé Pierre, Paris, Presses du Châtelet, 2007 ; abbé Pierre, photographies de Sébastien Godefroy, La maraude, c’est pour cela que tout homme est né, Montbéliard, Volodalen, 2007 ; abbé Pierre, citations rassemblées par Christophe Rémond, Une année avec l’abbé Pierre, une pensée par jour pour mieux vivre, Paris, Presses de la Renaissance, 2007 (Réédition sous forme de beau livre, photos d’Olivier Martel : Paroles de vie de l’abbé Pierre, Paris, Presses de la Renaissance, 2011).
SOURCES : ANMT (Roubaix), Fonds abbé Pierre aux Archives d’Emmaüs International. — Brigitte Mary, Abbé Pierre. Textes de combat, écrits intimes, correspondances. Inédits, Paris, Bayard, 2012. — Axelle Brodiez-Dolino, Emmaüs et l’abbé Pierre, Paris, Presses de Sciences-Po, 2009 ; site internet d’Emmaüs International ; Centre abbé Pierre. — Emmaüs, Esteville ; Brigitte Mary, bibliographie multilingue inédite pour Emmaüs International.