BARS Jean

Fils d’un ouvrier d’État, Jean Bars, étudiant, se maria le 15 juillet 1936 à Plouguerneau avec une étudiante, fille d’un instituteur à Douarnenez (Finistère). Professeur de philosophie au lycée Renan de Saint-Brieuc, venu de l’UGS, dont il constituait le « noyau dur » avec Jacques Galaup et Yves Rousseau, il adhéra au PSU dès sa formation en 1960. Catholique pratiquant, avec Jacques Galaup, il fut une exception dans une fédération majoritairement issue du PSA et où les instituteurs laïcs étaient influents. Des conflits l’opposèrent à ce sujet dans Le Combat socialiste aux responsables de la FEN en 1966-1967, bien qu’il soit lui-même syndiqué au SNES. Publiquement, il lui fut plutôt reproché d’agir comme un « doctrinaire », lui-même revendiquant une démarche intellectuelle. Dans Le Combat socialiste du 15 avril 1967, il répondit : « Mais le vrai débat n’est pas là ; il est beaucoup plus profond. C’est celui de l’opportunisme en politique. À maintes reprises dans le passé, la gauche a souffert de ce chantage au réalisme... L’efficacité réelle d’un programme et d’un parti ne se mesure pas seulement au nombre de suffrages recueillis mais aussi au poids d’avenir qu’ils contiennent ». Mais il ne refusait pas réellement les responsabilités, il fut élu conseiller municipal de Saint-Brieuc en 1965.

Signataire du texte « le parti devant la perspective de la gauche unie » pour le congrès de 1967 dans Tribune socialiste du 27 avril 1967, il entra au comité politique national du PSU au congrès national de juin suivant.

Considéré comme rocardien, Jean Bars ne participa pas à la scission de 1974 et constitua avec Gallaup la nouvelle fédération du PSU des Côtes-du-Nord.