ANCIAUX Nicolas.

Fils d’ouvrier mineur socialiste, Nicolas Anciaux est employé aux écritures de la coopérative, L’Économique ouvrière de Wanfercée-Baulet, dès sa création en 1887. Il en devient le comptable et le principal animateur en participant à la création des succursales de Lambusart (aujourd’hui commune de Fleurus) et de Sombreffe (pr. et arr. Namur) et plus tard à la reprise, en 1945, de la brasserie, La Bonne source, de Velaine-sur-Sambre (aujourd’hui commune de Sambreville, pr. et arr. Namur). Cette coopérative a la particularité de vendre au prix coûtant et de demander une cotisation à ses membres pour payer les frais de fonctionnement.

Ardent défenseur des achats collectifs, Nicolas Anciaux fait de sa coopérative un des principaux clients du magasin de gros, puis de la Fédération des sociétés coopératives. Par contre, avec les coopérateurs, mineurs pour la plupart, il s’oppose à la centralisation coopérative et donc à la fusion avec l’Union des coopérateurs de Charleroi. L’Économique, qui, outre les succursales des villages voisins, a créé un cinéma, rencontre de grosses difficultés durant la grande crise mais sa situation se rétablit en 1935. En 1939, il y a une boulangerie, treize succursales, cinq maisons du peuple. Cette petite coopérative sous-régionale, fruit de la solidarité, de la culture ouvrière et rurale de ce village de mineurs, attentive à la démocratie directe, à la gestion et à la surveillance collective, gardera, la dernière, son indépendance jusqu’en 1962.

Conseiller communal, échevin en 1912, Nicolas Anciaux est nommé bourgmestre de Wanfercée-Baulet l’année suivante et le reste vingt-cinq années jusqu’à sa mort. Il est également conseiller provincial du Hainaut représentant le canton de Châtelet (arr. Charleroi) de 1921 à 1946.