LEROY Maurice, Émile

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux

Né le 10 mars 1924 à Béthune (Pas-de-Calais), fusillé par condamnation le 18 juin 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; manœuvre-ouvrier maçon ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.

Fils de Maurice Leroy, maçon, et de Berthe Billioux, ménagère, Maurice Leroy était célibataire et domicilié à Annezin-les-Béthune (Pas-de-Calais), 15 route Nationale.
Peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes FTPF du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes » ; ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Trente-quatre furent tués par des unités de la Wehrmacht qui les interceptèrent le 11 juin 1944 au bois de Bourlon (Pas-de-Calais), près de Cambrai. Les autres FTPF, arrêtés dans les parages, furent traduits devant le tribunal militaire d’Arras qui siégea alors en accéléré. Quarante-quatre ont été fusillés les 14 et 18 juin dans les fossés de la citadelle d’Arras. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune, ont été découverts à la libération d’Arras.
Une centaine des autres condamnés furent déportés dans les camps de concentration.
Bien des incertitudes demeurent sur l’origine des ordres qui avaient été donnés pour cette opération.
Maurice Leroy appartenait au Groupe 21A. Annezin (5e et 16e Compagnies) engagé dans cette marche et fut arrêté le 11 juin 1944 au bois de Boulon pour « menées communistes ». Condamné à mort par le tribunal militaire d’Arras (OFK 670) le 16 juin 1944, il a été fusillé à la citadelle d’Arras le 18 juin 1944 à 19 h 30.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157973, notice LEROY Maurice, Émile par Raynald Daubresse, Christian Lescureux, version mise en ligne le 14 avril 2014, dernière modification le 19 mars 2017.

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M. 5022/1 et 51 J/6. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 275. – Jacques Estager, Ami, entends-tu, Messidor/Éd. Sociales, Paris, 1986, p. 255-256. – Y. Le Maner, Fusillés et déportés du Nord-Pas-de-Calais (1940-1945), Lille, La Voix du Nord. – Étienne Dejonghe et Yves Le Maner, Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande 1940-1944, Lille, La Voix du Nord, 1999, p. 346. – Martine Bottineau et Jacqueline Laby, Le Béthunois 1940-1944, une résistance au quotidien, brochure déposée à la médiathèque Élie Wiesel de Béthune (fonds histoire locale-2e guerre mondiale) p. 102. – Mémorial des fusillés d’Arras. – État civil.

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