LIKO Auguste (ou Ogoston)
Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux
Né le 17 juillet 1917 à Dag (Hongrie), fusillé le 14 juin 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier mineur ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.
Fils de Auguste, mineur, et d’Anna (née Rumpli). Auguste Liko était célibataire et domicilié à Billy-Montigny (Pas-de-Calais) au 81 rue Étienne-Dolet.
Peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes FTPF du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes » ; ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Trente-quatre furent tués par des unités de la Wehrmacht qui les interceptèrent au bois de Bourlon (Pas-de-Calais) près de Cambrai. Les autres FTPF, arrêtés dans les parages, furent traduits devant le tribunal militaire d’Arras qui siégea alors en accéléré et fusillés les 14 et 18 juin dans les fossés de la citadelle d’Arras. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune, ont été découverts à la libération d’Arras.
Une centaine des autres condamnés furent déportés dans les camps de concentration.
Bien des incertitudes demeurent sur l’origine des ordres qui avaient été donnés pour cette opération.
Auguste Liko, engagé dans cette marche, fut arrêté le 9 juin 1944. Condamné à mort par le tribunal militaire d’Arras (OFK 670), il a été fusillé à la citadelle d’Arras le 14 juin 1944 à 20 h 06.
Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 274. – Jacques Estager, Ami, entends-tu, Messidor/Éd. Sociales, Paris, 1986, p. 255-256. – Yves Le Maner, Fusillés et déportés du Nord-Pas-de-Calais (1940-1945), Lille, La Voix du Nord. – Étienne Dejonghe et Yves Le Maner, Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande 1940-1944, Lille, La Voix du Nord, 1999, p. 346. – Mémorial des fusillés d’Arras. – État civil, Arras.