MARQUANT Louis, Gaston

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux

Né le 7 mars 1925 à Chocques (Pas-de-Calais), fusillé par condamnation le 18 juin 1944, à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier mineur ; militant au sein de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) ; résistant au sein des FTPF.

Plaque au Mémorial d’Arras.
Plaque au Mémorial d’Arras.

Fils de Gaston Marquant, employé du chemin de fer, et de Louise Guyard, Louis Marquant était célibataire et domicilié à Annezin-les-Béthune (Pas-de-Calais), rue de la Briqueterie.
Peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes FTPF du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes » ; ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Trentre-quatre furent tués par des unités de la Wehrmacht qui les interceptèrent le 11 juin 1944 au bois de Bourlon (Pas-de-Calais) près de Cambrai. Les autres FTPF, arrêtés dans les parages, furent traduits devant le tribunal militaire d’Arras qui siégea alors en accéléré. Quarante-quatre ont été fusillés les 14 et 18 juin dans les fossés de la citadelle d’Arras. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune, ont été découverts à la libération d’Arras.
Une centaine des autres condamnés fut déportée dans les camps de concentration.
Bien des incertitudes demeurent sur l’origine des ordres qui ont été donnés pour cette opération.
Louis Marquant appartenait au groupe 21A. Annezin (5e et 16e Compagnies) engagé dans cette marche. Il fut arrêté le 11 juin 1944 au bois de Bourlon par la Wehrmacht pour « menées communistes ». Condamné à mort par le tribunal militaire d’Arras (OFK 670) le 16 juin 1944, il a été fusillé le 18 juin 1944 à 19 h 30 à la citadelle d’Arras.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article157981, notice MARQUANT Louis, Gaston par Raynald Daubresse, Christian Lescureux, version mise en ligne le 25 avril 2014, dernière modification le 19 mars 2017.

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux

Plaque au Mémorial d'Arras.
Plaque au Mémorial d’Arras.

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M. 5022/1 et 51 J/6. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 275. – Jacques Estager, Ami, entends-tu, Messidor/Éd. Sociales, Paris 1986 p. 255-256. – Y. Le Maner, Fusillés et déportés du Nord-Pas-de-Calais (1940-1945), Lille, La Voix du Nord. – Étienne Dejonghe et Yves Le Maner, Le Nord-Pas-de-Calais dans la main allemande 1940-1944, Lille, La Voix du Nord, 1999, p. 346. – Martine Bottineau et Jacqueline Laby, Le Béthunois 1940-1944, une résistance au quotidien, brochure déposée à la médiathèque Élie Wiesel de Béthune (fonds histoire locale-2e guerre mondiale), p. 102. – Mémorial des fusillés d’Arras. – État civil.

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