BARTHE Henri, Justin

Par Francis Colbac

Né le 24 février 1889 à Champneuville (Meuse), mort le 27 août 1951 à Bergerac (Dordogne) ; ouvrier électricien ; militant syndicaliste de Bergerac.

Fils d’un manœuvre, ouvrier électricien à la Poudrerie nationale de Bergerac, Henri Barthe milita avec Paul Loubradou en 1917-1918. Il devint secrétaire du syndicat CGT de cet établissement, peu après sa création, le 17 juin 1926. Il prit une part active au développement de la CGT à Bergerac et à l’organisation de l’Union locale dont il fut élu, quelques années plus tard, secrétaire général. Jusqu’en 1935, il fut le principal animateur du syndicalisme confédéré dans le bergeracois. À partir de 1934, il prit une part active dans la bataille antifasciste, présidant la manifestation commune du 12 février et un important meeting commun en novembre, prenant la parole lors du meeting du 1er Mai.

Il fut délégué au congrès départemental de réunification syndicale, tenu à Périgueux le 22 décembre 1935 ; et il fut élu à la commission exécutive de l’Union départementale unifiée. Au niveau de Bergerac, la fusion de l’Union locale confédérée et de l’Union locale unitaire eut lieu en février 1936. La première étant devenue nettement dominante en nombre d’adhérents, Barthe fut élu secrétaire général de l’UL réunifiée, ce qu’il devait rester jusqu’à la guerre. Le 16 février était organisée une « journée des syndicats réunifiés de Bergerac » destinée à fêter l’événement ; Henri Barthe présida ces festivités (rassemblement populaire et banquet). Porteur du mandat du syndicat de la poudrerie, il participa au congrès d’unité de la CGT (Toulouse, mars 1936). Il assista à tous les congrès ultérieurs de l’UD et il présida, dans la période suivante, d’importants rassemblements publics, notamment le 4 juillet 1936 où, avec la participation du député communiste de la circonscription, Loubradou, fut dressé le bilan d’un mois de Front populaire et de luttes ouvrières ; le 17 janvier 1937, où Belin vint assurer un grand meeting syndical ; le 22 janvier 1938, où plus de 1 500 personnes vinrent écouter Jouhaux ; le 29 août 1938 où, dans une réunion de protestation contre les décrets Daladier, il qualifia ceux-ci d’« offensants et menaçants pour le monde ouvrier » ; le 24 mars 1939 avec la participation de Benoît Frachon ; et le 1er Mai 1939. Le 20 octobre 1940, il participa à une réunion décisive de la CE de l’UD (ou plutôt de ce qu’il en restait) qui opta, en rejoignant le « comité de coordination » créé par Belin, pour la collaboration avec Vichy. Bien qu’ayant voté cette décision, il cessa, aussitôt après, toute participation à ces structures. À la Libération, il était élu, le 9 septembre 1944, secrétaire adjoint de l’UL. Après avoir démissionné de cette responsabilité début 1945, il n’eut plus d’activité syndicale notoire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15802, notice BARTHE Henri, Justin par Francis Colbac, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 28 novembre 2010.

Par Francis Colbac

SOURCES : Arch. Dép. Dordogne, 1 M 77, 4 M 207, 4 M 210, 10 M 22, 10 M 23, 10 M 35, 1 Z 34. — Justice. — Le Travailleur de la Dordogne. — La Dordogne syndicaliste. — Le Peuple de la Dordogne.

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