PIERRE Rolland

Fils d’instituteurs, Rolland Pierre obtint une licence ès-lettres, un diplôme d’études supérieures de lettres classiques, et le CAPES. Nommé à Arras (Pas-de-Calais) en 1956, il enseignait les lettres au lycée de Corbeil (Seine-et-Oise/Essonne) dans les années 1960.

Après son service militaire dans le Sahara comme soldat de deuxième classe en 1958-1960, il se maria en juillet 1956 à Paris (VIeme arr.) avec Fanny Camplan,, militante communiste depuis 1956, fille d’un ingénieur sortide l’École Centrale et d’une militante communiste, trésorière de la section du VIe arrondissement de Paris. Le couple, qui habitait Evry Petit Bourg (Essonne), avait trois enfants.

Membre du Syndicat national de l’enseignement secondaire, Pierre adhéra au PCF en juin 1956 dans le Veme arrondissement de Paris. Élu au comité de la section communiste d’Arras en 1957-1958, il devint secrétaire de la cellule communiste du lycée de Corbeil de 1960 à 1964 et était membre du comité, du bureau puis du secretariat de la section communiste de Corbeil depuis 1961. Il entra au comité de la fédération communiste de la Seine-et-Oise-Sud puis de l’Essonne de 1964 et participa à la commission de l’enseignement. Il suivit le stage pour les instituteurs communistes organisé par le PCF en 1964. En juin 1974, il ne fut pas renouvelé en raison de sa "situation professionnelle".

Collaborateur de la chronique littéraire de l’Humanité-Dimanche, il donnait des conférences dans le cadre de l’Université nouvelle de Paris et militait au Mouvement de la Paix.

Pierre fut en 1962 candidat suppléant du candidat communiste aux élections législatives, en 1967, candidat au Conseil général dans la quatorzième circonscription (Etampes-Arpajon). Candidat dans le canton d’Evry, il arriva en deuxième position avec 788 voix et se désista pour le candidat socialiste arrivé derrière lui. En 1964, il était membre du bureau départemental du Mouvement de la Paix.
 
Selon un rapport du 24 mai 1978 de Marcel Zaidner* qui suivait la fédération de l’Essonne, Rolland Pierre, qui avait signé un texte collectif critiquant la politique du PCF, appartenait à une cellule influencée par Louis Althusser. Elle demandait à être représentée à la conférence de section bien que ses analyses aient été repoussées. Pierre organisait des réunions avec une partie de la cellule pour essayer, selon le rapport, d’ "avoir le contrôle des cellules par l’intermédiaire de leurs amis ou des femmes de professeur du lycée”.