HURRIER Paul, Élie, René

Par Jean-Paul Nicolas

Né le 27 mars 1896 à Rouy-le-Petit (Somme), fusillé le 17 décembre 1941 au Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; terrassier.

Fils de Moïse Hurrier, garde particulier, et de Marie, Alexandrine (née Polleux), Paul Hurrier était célibataire et habitait à Grand-Quevilly.
Plusieurs incertitudes subsistent sur les motifs de son arrestation ainsi que sur sa condamnation à mort.
Selon les sources, il fut arrêté soit pour « détention illégale d’armes » (il aurait détenu chez lui un fusil de guerre et 400 cartouches), soit pour « sabotage » (projet de déraillement d’un train).
Selon les archives de la DAVCC, Paul Hurrier fut condamné à mort par le tribunal militaire de Rouen (FK 517) le 12 décembre 1941 et fusillé le 17 décembre 1941. Mais selon R.-G. Nobécourt, Paul Hurrier a été fusillé comme otage suite aux attentats en province de l’automne 1941 (Nantes, Bordeaux, Rouen). En effet, R.-G. Nobécourt explique dans son ouvrage : « Le général Stülpnagel vient à Rouen le 14 décembre ; il reçoit le préfet et le maire ; il ordonne : l’agglomération fournira sa victime : Paul René Hurrier de Grand-Quevilly est, le 17 décembre 1941, l’un des otages fusillés. » Enfin, selon Claude-Paul Couture, Paul Hurrier fut associé au déraillement de Pavilly du 19 octobre 1941 qui fut soigneusement organisé par l’OS de Rouen (Louis Jouvin, Michel Muzard...), mais aucun indice ne permet de prouver l’appartenance de Hurrier à cette organisation ou à toute autre. Le PCF ou la CGT du département ne le revendiquent d’ailleurs pas dans leurs listes de victimes de la répression nazie. La récente disponibilité des archives de correspondance entre les Renseignements généraux (RG) et la préfecture de Rouen permet de savoir qu’Hurrier, employé chez Morineau à Grand-Quevilly, aurait été dénoncé sur la question du fusil et des cartouches auxquels les RG font uniquement référence sans évoquer de sabotages.
Il obtint la mention « Mort pour la France » au mois d’août 2013.
Lieux d’exécution et de memoire voir à Stand de tir du Madrillet

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158050, notice HURRIER Paul, Élie, René par Jean-Paul Nicolas, version mise en ligne le 17 juin 2014, dernière modification le 29 septembre 2022.

Par Jean-Paul Nicolas

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Seine-Maritime, cote 51W428. – Aux 210 communistes de Seine-Maritime morts pour la France, EDIP, 1985. – Hommage aux fusillés et aux massacrés de la résistance en Seine-Maritime. 1940-1944, édité par l’Association départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime, 1994. – R.-G. Nobécourt, Rouen désolée, op. cit., p. 157. – État civil.

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