LECLUSE Joseph, {Amédée}, Henri [Dictionnaire Algérie]

Par Jacques Girault

Né le 20 février 1888 à Cosne-d’Allier (Allier, France), mort le 5 mars 1951 à Paris (XVIe arr.) ; professeur ; militant socialiste en Algérie.

Fils d’un clerc de notaire dans le civil, Amédée Lécluse, boursier, admissible à l’École normale d’instituteurs en 1909 et en 1910, obtint une licence de lettres à la Faculté de Lyon en 1911. Il fut délégué comme professeur aux collèges de Blois (Loir-et-Cher) en janvier 1912, de Saint-Omer (Pas-de-Calais) en avril 1912, de Clamecy (Nièvre) en octobre 1912, puis de Coulommiers (Seine-et-Marne) en 1914.

J. Lécluse se maria en novembre 1915 à Clamecy. Le couple eut quatre enfants. Il s’engagea en mars 1915. Affecté dans un régiment de chasseurs alpins puis dans l’artillerie, il fut blessé (pensionné à 25 %). Son père, capitaine, mourut sur le front en janvier 1918.

J. Lécluse fut nommé professeur de latin au lycée d’Oran en 1919 et enseigna aussi au lycée de filles. Il s’était engagé en 1912 dans la Ligue des droits de l’Homme à Clamecy (Yonne, France) et ne cessa pas d’en être membre. Adhérent du Parti socialiste SFIO en 1910 à Clamecy puis à Oran, il devint secrétaire adjoint de la fédération d’Oranie.

Il fut aussi initié en 1921 à la Franc-Maçonnerie (loge de l’« Union africaine » du Grand Orient de France). Orateur entre 1925 et 1927, il devint maître. Il anima la réflexion sur l’école unique. En 1932, dans le chapître « Union de l’Oranie », reçu au 18e degré, il fut délégué à un convent à Paris en 1936.

Réintégrant la métropole, ne renouant plus avec une loge, selon ses déclarations en mars 1944, militant socialiste dans le XVIIe arrondissement, nommé professeur de grammaire au collège Rollin à Paris, J. Lécluse, membre du syndicat, se prononça contre les méthodes nouvelles pour le Latin dans la presse pédagogique. Il fut détaché au collège de Clamecy lors de l’offensive allemande. Par arrêté du 29 novembre 1941, il fut radié de l’enseignement. Il demanda sa réintégration en 1942 prétextant la mobilisation de ses deux fils et se participation « à l’effort de solidarité nationale ». Son dossier ne fut pas transmis à la commission car, selon le rapport du 3 septembre 1943, il n’avait pas démissionné de la Franc-Maçonnerie et ne justifiait « d’aucun service exceptionnel ». Réintégré pour deux années en mars 1944 au lycée Pasteur à Neuilly, il obtint son retour au lycée Jacques Decour à Paris à la Libération de la France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158102, notice LECLUSE Joseph, {Amédée}, Henri [Dictionnaire Algérie] par Jacques Girault, version mise en ligne le 13 avril 2014, dernière modification le 13 avril 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 27470, Z6/1927. — Notes de Gilles Morin.

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