SÉNÉCAL Joseph, Étienne

Par Jean-Paul Nicolas

Né le 26 décembre 1909 à Bolbec (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fusillé le 9 mai 1942 au stand de tir du Madrillet, Grand-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; ouvrier tuyauteur dans le raffinage pétrolier de la Basse-Seine (Seine-Inférieure, Seine-Maritime).

Joseph Sénécal
Joseph Sénécal
Photo Association des familles de fusillés.

Fils de Juste Sénécal, domestique, et de Marie, Madeleine Talbot, ménagère, Joseph Sénécal s’était marié le 2 juillet 1932 à Lillebonne (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) avec Marie, Juliette Reine et était père de quatre enfants. Comme son camarade de travail Jean-Baptiste Marceau, Joseph Sénécal vivait au village de Petiville (proche de la raffinerie de Gravenchon) et travaillait à la Société franco-américaine de raffinage (SFAR) toute proche. Les deux hommes furent « affectés spéciaux » dans leur raffinerie à partir de la mobilisation, en septembre 1939, jusqu’à juin 1940. À cette date, les autorités françaises ordonnèrent la destruction des raffineries pour raison de défense nationale face à l’avance allemande. Dans les décombres de la raffinerie, la SFAR maintint un effectif passablement réduit jusqu’à la fin de la guerre. Joseph Sénécal perdit son emploi à cette occasion et dut travailler aux champs chez un propriétaire terrien de Petiville. Il accepta de cacher sous sa toiture le fusil de chasse que Jean-Baptiste Marceau lui avait confié.
Suite à la dénonciation de Jean-Baptiste Marceau par sa concubine, les gendarmes de Lillebonne, accompagnés de militaires allemands, vinrent le 19 avril 1942 au domicile de Joseph Sénécal, qui travaillait plus loin, aux champs. Il fut emmené chez lui et le fusil vite découvert. Arraché à sa famille, il fut emprisonné à la maison d’arrêt du Havre puis à celle de Rouen.
Jean-Baptiste Marceau et Joseph Sénécal furent condamnés à mort par le tribunal de guerre allemand FK 517 de Rouen le 1er mai 1942. Ils ont été fusillés le 9 mai 1942 au stand de tir du Madrillet à Grand-Quevilly. Avec eux, un troisième homme : Joseph Donnet, qui, alors qu’il purgeait une peine de cinq ans de prison pour détention de tracts communistes, a été « fusillé comme otage » (aux dires des autorités de police rouennaise).
Lieux d’exécution et de mémoire voir à Grand-Quevilly (76) Stand de tir du Madrillet

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158153, notice SÉNÉCAL Joseph, Étienne par Jean-Paul Nicolas, version mise en ligne le 27 mai 2014, dernière modification le 29 septembre 2022.

Par Jean-Paul Nicolas

Joseph Sénécal
Joseph Sénécal
Photo Association des familles de fusillés.

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Jean-Pierre Besse et Thomas Pouty). – Arch. Dép. Seine-Maritime, 51W428 dossier Fusillés (à Darnetal). Registre Matricules : Joseph Sénécal no 2330, classe 1929. – Témoignage de René Sénécal (fils de Joseph Sénécal), recueilli par Jean-Paul Nicolas en avril 2009. – État civil.

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