BARTHÉLEMY Julien, Alfred

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Né le 2 juillet 1889 à Cervières (Hautes-Alpes), mort le 17 septembre 1984 à La Tronche (Isère) ; surveillant général à Lille puis à Paris ; militant syndicaliste SPES, SNES, FEN.

Fils de Joseph Victor Barthélemy, préposé des douanes, et de Virginie Marie Moudru, sans profession, Julien Barthélémy obtint le baccalauréat (sciences, langues vivantes) en 1908, et commença des études de pharmacie. Il fut répétiteur, avec parfois des fonctions de surveillant d’internat aux collèges de Privas (Ardèche, 1909), de Briançon (Hautes Alpes, 1909), de Verdun (Meuse, 1910), de Saint-Dié (Vosges 1910-1911), de Remiremont (Vosges, 1911-1912), de Fontainebleau (Seine-et-Marne, 1914).

Réformé à titre temporaire en 1910, il s’engagea volontaire à Fontainebleau en décembre 1914 dans le 11e Régiment d’artillerie à pied. Admis dans le peloton des élèves officiers de réserve, il devint aspirant en mai 1915 et passa dans plusieurs régiments d’artillerie. Il combattit sur le front à partir d’août 1915 jusqu’en décembre 1918, terminant la guerre comme lieutenant d’état-major avec la croix de guerre. À la suite de la grippe contractée en 1918, il perdit de l’acuité auditive et fut atteint de vertiges ce qui lui valut une pension temporaire de 15% puis de 40% en 1927 et de 65% en 1932.

Marié en 1919, père d’un garçon, il divorça peu après.

Affecté d’octobre 1919 à décembre 1921 au 125e puis au 46e régiment d’artillerie, il prit un congé sans solde de trois ans, renouvelé en 1923, et fut mis hors cadre en 1925. Il exerça les fonctions de répétiteur et de chargé d’enseignement d’histoire naturelle et de sciences au lycée français de Mayence (Allemagne) dans la zone occupée française sous l’autorité du Haut-commandement des armées du Rhin, de décembre 1921 jusqu’à la fin de l’occupation en 1930.

Nommé surveillant général au lycée Faidherbe de Lille (Nord, 1930-1932), il obtint un poste identique au lycée Condorcet de Paris (1932).

Mobilisé comme capitaine en août 1939, il reprit son poste à sa démobilisation en juillet 1940 et fut déclaré démissionnaire d’office en 1941, car officier de la loge du Grand Orient de France de Lille, « Les amis de la Vérité » .

Admis à la retraite l’année suivante, il déclarait en 1946, avoir connu, pendant cette période, des « conditions matérielles particulièrement misérables » avec ses deux fils à charge. Il reprit un poste de surveillant général au lycée Jacques Decour de Paris après la Libération, en septembre 1944 et le conserva jusqu’en 1955.

Julien Barthélémy représentait sa catégorie dans la commission exécutive du Syndicat du personnel de l’enseignement secondaire en 1938-1939 puis dans l’exécutif provisoire du nouveau Syndicat national de l’enseignement secondaire en 1944-1945. Il siégeait au Comité consultatif de l’enseignement du second degré élu en mars 1945. Il n’y eut ensuite pas de siège réservé aux surveillants généraux lors des élections au Conseil de l’enseignement de second degré en 1946. Il fut élu titulaire à la commission paritaire nationale des personnels administratifs en 1948 sur la liste présentée par les syndicats de la FEN, et réélu en 1952.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15816, notice BARTHÉLEMY Julien, Alfred par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 14 janvier 2018.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 26 472. — Arch. IRHSES (SPES, SNES, FEN) — JO 26/11/1925, 22/08/1941. — Arch. Dép. Hautes-Alpes (état-civil et registre matricule).

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