RITAINE Jean-Louis

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux

Né le 5 juin 1922 à Liévin (Pas-de-Calais), fusillé le 14 juin 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; ouvrier mineur ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF.

Fils naturel de Marthe Ritaine, sans profession, Jean-Louis Ritaine était célibataire et domicilié à Liévin au 110 rue Thiers.
En 1941, il franchit les frontières de la Zone interdite et de la Zone occupée pour tenter de se rendre à Londres, en vain. Il s’engagea au 43e Régiment d’infanterie alpine et demanda à partir en Syrie pour rejoindre les Alliés. Suite au refus essuyé, il rejoignit ses camarades mineurs dans l’action de sabotages des voies de communication et de l’industrie au service de l’occupant.
Craignant d’être arrêté après de nombreux vols de bicyclette avec des comparses, il entra dans l’illégalité le 8 décembre 1942. Il adhéra aux Francs-tireurs et partisans (FTP) en 1943. Très actif et chargé du recrutement, il réussit à se procurer deux revolvers, deux mitraillettes et des explosifs.
Découvert le 21 décembre 1943, il fut arrêté pour « résistance et détention d’armes » (suite au meurtre de l’inspecteur Delaporte le 9 novembre 1943) par la brigade de gendarmerie locale et remis aux autorités allemandes.
Traduit devant le tribunal militaire allemand d’Arras (OFK 670), il fut condamné à mort le 23 mai 1944. Jean-Louis Ritaine a été fusillé le 14 juin 1943 à 21 h 16 dans les fossés de la citadelle d’Arras.
Il avait tenu à revêtir son uniforme de militaire français, que ses parents avaient été autorisés à lui apporter en prison. Dans une lettre adressée à ses parents, il écrit : « Ne vous alarmez pas de ce qui m’arrive... soyez fiers de mon sacrifice... Je meurs en soldat pour la France et pour la patrie. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158178, notice RITAINE Jean-Louis par Raynald Daubresse, Christian Lescureux, version mise en ligne le 25 avril 2014, dernière modification le 20 avril 2022.

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5022 et51 J/6. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 273. – Mémorial des fusillés d’Arras. – État civil.

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