PÉDOT Edmond, Georges, Gaston

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux, Delphine Leneveu

Né le 5 juillet 1924 à Amiens (Somme), fusillé le 18 juin 1944 à Arras (Pas-de-Calais) ; mécanicien ou tourneur ; résistant au sein des FTPF et de l’Organisation spéciale (OS).

Fils de Edmond Pédot, terrassier, et de Yvonne Colin, giletière, Edmond Pedot était célibataire et domicilié à La Madeleine (Nord) au 127 rue d’Oran.
Clandestin depuis 1942, dès 1941 il appartenait à l’équipe qui, à Marquette (Nord), récupérait des armes de guerre qu’il réparait et entreposait. En août 1941, sous la direction d’Albert Heiremans, il fut de l’équipe de FTP qui attaqua la sentinelle d’un dépôt de munitions. Il joua un rôle efficace lors de plusieurs sabotages de voies ferrées et de la canalisation d’eau de Wasquehal (Pas-de-Calais).
Selon les sources, il fut arrêté le 14 juin 1944 ou le 11 juin 1944 au bois de Bourlon pour « menées communistes ». En effet, peu après l’annonce du débarquement en Normandie, plusieurs centaines de jeunes FTPF du bassin minier du Pas-de-Calais entreprirent, à pied, de rejoindre le « maquis des Ardennes » ; ils étaient très peu armés et dépourvus de toute expérience du combat. Trente-quatre furent tués par des unités de la Wehrmacht qui les interceptèrent le 11 juin 1944 au bois de Bourlon (Pas-de-Calais) près de Cambrai. Les autres FTPF, arrêtés dans les parages, furent traduits devant le tribunal militaire d’Arras qui siégea alors en accéléré. Quarante-quatre furent fusillés les 14 et 18 juin dans les fossés de la citadelle d’Arras. Leurs corps, encore revêtus de leurs bleus de travail et jetés sans sépulture dans une fosse commune, ont été découverts à la libération d’Arras. Une centaine des autres condamnés fut déportée dans les camps de concentration. Bien des incertitudes demeurent sur l’origine des ordres qui avaient été donnés pour cette opération.
Edmont Pedot fut, semble-t-il, engagé dans cette marche. Arrêté, il fut condamné à mort par le tribunal militaire d’Arras (OFK 670) et fusillé le 18 juin 1944 à 19 h 15 dans les fossés de la citadelle d’Arras.
Dans une lettre adressée à ses parents, frères et amis il écrit : « ... je tombe avec mes copains pour la cause du général de Gaulle ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158183, notice PÉDOT Edmond, Georges, Gaston par Raynald Daubresse, Christian Lescureux, Delphine Leneveu, version mise en ligne le 30 avril 2014, dernière modification le 19 mars 2017.

Par Raynald Daubresse, Christian Lescureux, Delphine Leneveu

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5022/1 et 51 J/6. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 275. – Mémorial des fusillés d’Arras. – État civil, Arras et Amiens.

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