KÉRÉLO Marcel, Marie

Par Jean Quellien, Jean-Paul Nicolas

Né le 10 août 1915 à Kermoroch (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), fusillé comme otage le 18 avril 1942 à Caen (Calvados) ; manœuvre ou docker ; communiste ; résistant au sein du Front national.

Marcel Kérélo
Marcel Kérélo
Bellocq (Jean), Dieppe et sa région face à l’occupant nazi, 1979

Marcel Kérélo était domicilié à Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), où il exerçait la profession de manœuvre (ou docker, selon les sources). Marié, il était le père d’un enfant.
Arrêté, avec Maurice Levasseur, par la police française pour menées communistes clandestines le 23 décembre 1941, Marcel Kérélo fut arrêté dans le cadre du démantèlement du Front national à Dieppe. La police française fut aidée par au moins un dénonciateur interne à l’organisation. Un ancien membre de la section du Parti communiste de Dieppe exclu en 1939 aurait également joué un rôle important, causant les arrestations de Henri Dardanne, Jean Dumouchel, Emmanuel Pecqueux, Albert Leroy ( à ne pas confondre avec son homonyme qui plus tard dirigera les FTP de Seine-Inférieure et s’évadera de la prison de Rouen). Pierre Gilles, Marcel Kérélo et Maurice Levasseur furent l’objet de perquisitions qui permirent de découvrir de nombreux tracts et journaux.
D’abord incarcéré à Bonne-Nouvelle, Marcel Kérélo fut jugé et condamné par la Section spéciale auprès de la cour d’appel de Rouen à six ans de travaux forcés le 21 janvier 1942. Transféré à la prison centrale de Caen pour y purger sa peine, il fut désigné pour être fusillé comme otage par le Militärbefehlshaber in Frankreich le 16 avril 1942 en représailles à un attentat commis le 2 avril 1942 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) contre deux militaires allemands.
Marcel Kérélo a été fusillé le 18 avril 1942 à la caserne du 43e Régiment d’artillerie de Caen.
Par la suite, le chef du réseau, Marie-Thérèse Lefebvre, fut arrêtée de retour à son domicile, 3 rue de l’Épée, par la police de Dieppe. Marie-Thérèse Lefebvre fut déportée à Ravensbrück, ainsi que de nombreux membres du Front national qui furent principalement déportés en Allemagne.

Le corps de Marcel Kérélo repose dans le cimetière de Fleury-sur-Orne (Calvados).

Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158198, notice KÉRÉLO Marcel, Marie par Jean Quellien, Jean-Paul Nicolas, version mise en ligne le 16 avril 2014, dernière modification le 18 avril 2021.

Par Jean Quellien, Jean-Paul Nicolas

Marcel Kérélo
Marcel Kérélo
Bellocq (Jean), Dieppe et sa région face à l’occupant nazi, 1979

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Seine-Maritime cote 51W428 (rapports des RG aux préfets sur les fusillés). – J. Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit. – Jean Bellocq, « Dieppe et sa région face à l’occupant nazi », 1979. – « Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime, 1940-1944 », édité par l’Association départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime, 1994. – Les tribulations d’un fils de tué, Mémoires d’André Augeray, 1978 (matricule 58118, rescapé de Sachsenhausen et compagnon de cellule de Kérélo et Levasseur à la prison de Rouen).

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