BLATEAU Marcel

Par Jean-Pierre Besse

Né le 7 novembre 1904 à Tours (Indre-et-Loire), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; électricien ; militant communiste ; résistant au sein des FTPF, groupe Saint-Just, et au sein de l’Organisation spéciale (OS) en Charente-Maritime.

Fils de journalier, Marcel Blateau travaillait comme électricien au poste d’agent de section à l’usine électrique rurale de Matha (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), commune où il était domicilié rue Basse. Militant communiste, Marcel Blateau fut chargé, au sein des FTPF (groupe Saint Just, détachement Marianne) de la liaison des groupes de résistants de Charente-Inférieure et Charente dont il structura l’organisation et pourvoya à l’armement. Il travaillait en liaison privilégiée avec Henri Vinsonneau, chef de bureau à l’usine électrique rurale de Surgères.
Lors de son arrestation, opérée sur dénonciation, à son domicile, le 12 août 1942 par la Sipo-SD pour « résistance communiste, hébergement de camarades et agent de liaison », la police découvrit cinq pistolets et un stock d’explosifs.
Interné au fort du Hâ (Bordeaux), Marcel Blateau a été fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au camp militaire de Souge en représailles à l’attentat du cinéma Rex à Paris en septembre 1942.
Son épouse, Claudine Blateau, née Pinet, née à Niort (Deux-Sèvres) le 23 mars 1911 de qui il eut deux enfants (10 et 13 ans en 1942), fut arrêtée en même temps que lui. Déportée par le convoi du 24 janvier 1943 au camp d’extermination d’Auschwitz, elle fut ensuite successivement transférée aux camps de concentration de Ravensbrück et de Mauthausen, d’où elle fut libérée en avril 1945. Elle se remaria en 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158229, notice BLATEAU Marcel par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 17 avril 2014, dernière modification le 29 juin 2022.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Charlotte Delbo, Le convoi du 24 janvier, Les Éd. de Minuit, 2002. – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit., p. 124.

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